Le mas des capellans ne serait-il plus d'intérêt communal? En tout cas il ne relève plus de la responsabilité des services municipaux, il ne dépend plus du maire. Ne disons pas qu'il ne relève plus de M. Del Poso, il relève tantôt du président de Sud-Roussillon, tantôt du président de l'office du tourisme. Coïncidence heureuse c'est le même, le maître de tout ... disons modestement de tout le petit univers local.
Souvenez-vous : il y a quelque temps la commune a délégué à Sud-Roussillon la partie du mas des capellans qui est accolée au restaurant privé et proche du grand bâtiment prévu pour devenir centre d'art contemporain. On a chargé alors la communauté de communes de le restaurer pour y aménager des salles dites multi-média et destinées aux associations. Le chantier terminé, de l'ordre de 1 million d'euros, la commune a récupéré les locaux. Et maintenant - au conseil du 8 septembre - le maire en fait déléguer la gestion à son office, c'est-à-dire à son officier qui gère si brillament les musées (Cf l'article récent du 21 septembre).
Pourquoi? on ne l'a pas dit. La commune, ses brillants adjoints, son DGS et ses chefs de services, sont-ils incapables de gérer? Ou M. Del Poso a-t-il besoin d'un intermédiaire qui fasse écran pour sélectionner les favoris qui pourront jouir de ces beaux locaux tout neufs ?
Pour qui ? Confidentiel. La convention qui lie la ville et l'Epic prévoit (article 5) que les locaux devront concourir "à la réalisation de l'objet de la convention" mais l'objet de la convention (article 1) se borne à dire que ces locaux sont mis à disposition de l'EPIC. Le serpent se mord la queue. Inutile de donner instruction à M. Humpage, il fera les bons choix que dicteront le président ou le directeur de cabinet.
La délibération dit que ces salles sont "essentiellement" destinées à des associations. reste à savoir ce que M. Humpage, trilingue professionnel, entendra par "essentiellement". Uniquement des associations sans but lucratif? ou bien sûr des clubs de danse donnant des cours payants? Il entendra ce qu'on lui dira et il accueillera les préférés.
Cette délégation des fonctions municipales à un tiers-écran dont ce n'est pas la compétence, délégation faite sur la base d'une convention bidon (1) illustre la "gestion" maison : la commune se dépouille, elle privatise et le chef fait ce qu'il veut, comme il veut, sans s'embarasser des procédés, des règles qui entraveraient son pouvoir personnel de disposer à sa guise et pour qui bon lui semble.
(1) convention-bidon puisqu'elle n'assigne à son gestionnaire aucun objectif.
La désignation même des locaux est mal rédigée : on écrit un "bâtiment comprenant en rez-de-chaussée une partie commune avec extincteurs et 4 salles polyvalentes" alors que les salles sont en étage (on a fait un ascenseur pour handicapés).
Parce qu'on écrit que "la sous-location des lieux est interdite" sans dire que l'exercice d'activités commerciales y est interdit (ou sans expliquer ce que ces activités commerciales exercées dans des locaux publics rapporteront et à qui)... confidentiel,, on vous dit.