Ce rapport est modeste - une page de présentation et une autre retraçant les comptes - mais il est instructif. On y apprend qu'avec deux trains, et sur 4 mois, ce sont 55 000 personnes qui ont été transportées soit en gros une moyenne journalière variant entre 300 et 500 passagers. Et selon l'exploitant (la SARL CAMI NEO) il y a une progresion annuelle continue.
La gratuité est offerte aux résidents de Saint-Cyprien, moyennant compensation par la commune. Les tarifs sont de 2 euros (ticket simple) et 3,5 (A-R) ou carnet de 10 à 16 euros.
Le chiffre d'affaires n'est pas négligeable, il est comparable à celui de certains clubs de plage (plus de 100 000 euros) et il dégage un bénéfice (de l'ordre de 15 %) qui, selon les résultats déclarés, est d'un montant à rendre jaloux les importants établisements que sont le Caliente ou le Temple beach.
Il faut dire que le financement public entre pour une large part dans le produit: la mairie verse 46 500 euros (et encaisse une redevance de 6 000) et le camping du Bosc verse 24 000 euros alors que le produit de la billeterie et des autres partenaires (autres campings et villages de vacances) n'est que de 26 000.
Notons d'abord que le camping municipal verse presque autant que l'ensemble des autres exploitants de tourisme de la commune (26 700 euros au total, dont "soleil de la Méditerranée" qui a cependant fait de la promotion sur cette gratuité du train pour ses clients). Les recettes complémentaires (11 500 euros) proviennent de la publicité.
En bref les budgets communaux financent le petit train pour 46 500 + 24 000 - 6 000 = 64 500 soit 59 %
et si, de ces financements respectifs, on extrapole la fréquentation, on constate que les résidents de Saint-Cyprien représentent près de la moitié des usagers du train (46 000 euros comparé à 24 000 + 26 000 euros de billeterie et commerçants partenaires)
Si cela est exact (la mairie devrait avoir des justificatifs sur ce point) cela pose le problème du transport sur un autre plan que le saisonnier et touristique. Autrement dit à partir d'un coût de l'ordre de 10 000 euros par mois (en pleine saison et avec la gratuité totale) n'est-il pas souhaitable d'annualiser ce système? On pourrait réfléchir à une variante appropriée à l'intersaison quant aux itinéraires, à la fréquence, voire au tarif et mettre au point un transport urbain permettant de satisfaire le besoin permanent, s'il est permanent, des habitants de la commune et non plus seulement des campeurs. Le coût en serait supportable et le service apprécié. Et ce rapport aurait servi à quelque chose.
Cette question était dans le programme Mosaîque.