Quand le lendemain, on assiste au conseil municipal sur son écran, de son bureau, enclavé par la neige et faute d'avoir été "ramassé" la veille par le covoiturage municipal des amis, on a évidemment un confort physique supérieur mais on éprouve un grand malaise intellectuel. On a beaucoup de mal à comprendre ce qui se passe là-bas, place DESNOYER et surtout on se demande si quelqu'un là-bas comprend ce qui s'y passe.
Exemple donc ce rapport n°2 soumis au conseil du 9 mars qui portait "modification des effectifs". Bien qu'énigmatique sur le papier, il semblait important car prévoyant le recrutement de fonctionnaires de haut niveau. On pouvait s'attendre à une présentation forte et argumentée de la municipalité (maire ou adjoint) sur l'intérêt (voire la nécessité) de tels emplois pour le développement ou l'entretien de la commune (ou le recrutement de chômeurs amis) et on pouvait craindre une discussion âpre, soutenue par l'opposition présente maisévidemment stérile vu le grégarisme des oui-oui ramassés pour faire nombre. Or, l'affaire est passée comme une lettre à la poste, quand la poste n'est pas bloquée. L'adjointe, d'après les bredouillages retransmis dans la video (mais c'est peut-être malveillance de l'opérateur?) semble avoir avoué qu'elle ne connaissait pas les problèmes, le maire n'a rien dit sauf selon la routine "qui est contre? qui s'abstient? donc le rapport est adopté". Les commissions n'en ayant pas débattu au préalable (la commission d'administration générale, faute de convocation convenable, n'a réuni que 2 personnes et on a omis de passer l'affaire en commission des finances, laquelle du reste n'a pas siégé en raison de la neige) donc on a adopté sans savoir quoi, ni pourquoi, ni combien ça coûte.
ça, c'est de la gestion high tech. Le citoyen n'a rien compris mais le contribuable paiera.