Les propos rapportés par le journal du 13 février appellent quelques sérieuses rectifications. M. DEL POSO se dit " à jeun (sic) aussi d’avoir vu M. JOUANDET, le don Quichotte local, ancien trésorier payeur général prendre des mesures à l’encontre des décisions et des comptes de la majorité BOUILLE " et ajoute-t-il " ma plus grosse erreur a été de croire que M. Jouandet se contenterait d’être conseiller ou adjoint. On m’avait pourtant mis en garde ".
Venant d’un maire, à l'encontre de son ancien adjoint aux finances, la déclaration est grave, quasiment infamante, sauf à penser qu’elle relève de l’irresponsabilité maligne. Elle reprend sous forme d’insinuation très formalisée la médisance propagée par certains d’une complaisance coupable de ma part à l’égard de la municipalité précédente (et l’enchaînement avec la critique qui précédait sur Madame Guiraud n’est pas innocente) ou d’une défaillance fautive dans l’exercice de mes fonctions, soit entre décembre 1992 et février 2005.
Bien sûr il est incapable d’étayer en quoi que ce soit cette insinuation de sympathie politique ou de faiblesse professionnelle. La feinte curiosité de M. le maire aurait aisément pu se satisfaire s’il avait su lire les réponses faites sur le blog http://www.pugnace.fr du 6 au 13 décembre 2009. Les premiers articles des 6, 7 et 8 décembre sous le titre appétissant " un TPG pourquoi faire ? " lui auraient permis de comprendre enfin quelque chose à la gestion des finances publiques. Celui du 9 encore plus alléchant " alors le TPG honoraire, il a fait quoi avant de devenir Pugnace ? " l’aurait dissuadé d’accuser sans savoir de quoi il parle. Enfin les articles suivants des 10 au 13 auraient enfin clarifié ses idées sur les responsabilités respectives des Préfets, maire et TPG de l’époque. Mais il n’y a pas plus " à jeun " que celui qui ne veut pas se sustenter.
Bien que je n’ai en rien à me justifier face à de tels propos irresponsables et creux, je résumerai simplement ces exposés, que nul n’a contestés et qui sont toujours lisibles sur le net, en rappelant en 2 mots ce que fait un Trésorier-payeur général et ce qu’il m’a été donné de faire ou pas. Le TPG n’a pas une fonction de gestion des finances de la commune, c’est le duo conseil-maire qui décide et le trésorier local qui paye et encaisse. Le TPG n’a pas un pouvoir de tutelle, ni sur le comptable qui est personnellement responsable sur ses fonds propres, ni sur la commune. C’est le Préfet seul qui a le pouvoir de contrôle de la légalité des actes et de la régularité comptable et financière. Le TPG a un rôle d’expert qui apporte ses avis au préfet et procède, sur sa demande ou celle de la commune, aux analyses financières et budgétaires. C’est ainsi que j’ai en 1995 fait réaliser une analyse approfondie que j’ai présentée au maire et à son adjoint aux finances : le constat signalait, sans que la situation n’ait eu la gravité des années récentes, les deux risques de recours au crédit et à l’impôt.
Risques restés latents jusqu’en 2004, devenus patents et exorbitants dans les années qui (n’en déplaise aux malveillants) ont suivi mon départ en retraite soit 2005 à 2008. C’est en 2007 que le Préfet a semoncé le maire sur les comptes que je n’avais pas eu à connaître de 2004, 2005 et 2006. C’est en 2007 et en 2008 que le pire s’est installé, quand je coulais une paisible retraite à Saint-Cyprien. C’est donc au Préfet d’alors, voire au TPG de l’époque qui l’a conseillé, que le maire devrait demander pourquoi il n’a pas été plus vigilant sur les comptes.
Encore faudrait-il qu’il (le maire) s’initie un peu à ces questions financières qu’il ignore et qui l’ennuient.
Q’il s’initie aussi aux procédures administratives qu’il ignore et qui l’ennuient et à la lecture de la loi qu’il contourne (exemple sur le Conseil municipal extraordinaire) avec le concours de ses avocats.
Et qu’il cesse de médire contre " les regroupements contre nature " qui lui demandent des comptes pour ne pas parler du fond des affaires
Et qu’il cesse de mentir en prétendant par exemple s’être "déjà" constitué partie civile en tant que simple citoyen ou l’avoir fait au nom de la commune "aujourd’hui " (l’indépendant du 10 février).
L’erreur est certes humaine mais la plus "grosse erreur" est d’avoir prétendu au titre de maire sans en avoir le goût ni le savoir-faire ni même la perspicacité de bien s’entourer (ce qui l'art 1er du vrai chef) puisque " mis en garde " contre moi il a commis l’erreur puérile de solliciter ce mauvais TPG, de le presser dirais-je même, d’être l’adjoint aux finances sur qui "s’appuyer pour sortir la commune du marasme économique" (l’indépendant du 25 août 2009).
Un maire qui se plaint d’être " à jeun " pour montrer simplement ses crocs à son ancien adjoint, risque de s’y casser les dents ... c'est du Sancho Panza local.
alias JEAN JOUANDET