Le jugement du Tribunal administratif du 23 octobre 2012 présenté dans l'article précédent justifie un retour en arrière.
Revenons d'abord sur la délibération du 6 juillet 2010 qui a procédé au remplacement des élus Pugnace dans les organismes où ils dérangeaient la quiétude béate du "groupe majoritaire": Sud-Roussillon, le conseil portuaire et le comité de direction de l'EPIC. L'argument avancé par M. Thierry Del Poso était simpliste et double à la fois. Simpliste sur le fond car il disait "ils ont été élus sur ma liste mais ils ne me soutiennent plus aveuglément, donc je les chasse". Et doublement articulé: 1. ils sont entrés en dissidence le 13 novembre 2009 avec la déclaration et la création de Pugnace et 2. ils nuisent au bon fonctionnement de la commune (en contestant sans relâche ... et avec succès). Mais tout cela est resté injustifié. Quand l'opposition alors vivace du groupe Sadourny insistait pour qu'il précise ses reproches, il ne répondait pas (bizarrement, on n'a pas entendu la même interrogation lors de notre "démission d'office"). Quand Mme Guiraud disait : "j'ai l'impression que le groupe Pugnace vous fait peur", il ne discutait pas.
Alors que voulait-il cacher, comme s'interrogeait ensuite l'opposition légitime (alors presque pugnace) que voulait-il : "cacher à l'office du tourisme? que se passe-t-il à l'Office du tourisme pour vouloir y régner en maître absolu?" (bizarrement, on n'a pas entendu la même interrogation à propos du Conseil municipal ... lors de notre "démission d'office").
La suite a donné la réponse à ces questions et la réponse on la connaît : le verrouillage de l'organisme et une gestion personnalisée, le recrutement réitéré de M. Humpage, de Mme Misme et de bien des amis, la vente du camping et l'entrée de M. Ambroise au comité de direction que boycottent les professionnels locaux, des budgets et des comptes votés en cachette, bref l'opacité et le clientélisme que favorise le statut de droit privé des emplois, avec des licenciements irréguliers et des décisions de justice imposant un comité d'entreprise ou condamnant le directeur.
On a déjà dépeint cet organisme atypique qu'est notre Office du tourisme, un organisme public qui fonctionne depuis 3 ans sous la houlette de "fonctionnaires de fait" (voir article du 14 juin 2012) : la présidente Nathalie Pineau, dont l'élection a été annulée, la directrice Mme Targues dont la nomination a été annulée, le directeur M. Humpage dont la nomination a été annulée à deux reprises, une gérante de SARL amie promue en douce "conservatrice" des collections. Mais aujourd'hui, c'est le bouquet : aujourd'hui le président Del Poso lui-même est à son tour démis, sa désignation en remplacement de M. Jouandet étant annulée par le TA sa présidence sombre comme celle de Madame Pineau dans l'illégalité.
En trois ans, cet EPIC n'aura pas eu un seul président ni un seul directeur régulièrement qualifié. C'est sans doute un triste record national ! L'office du tourisme a été continûment géré de fait par des personnages non habilités. Et il s'est amputé, dans des conditions douteuses de la moitié de son actif économique (Al Fourty) mais il fait des feux d'artifice et on les arrose au champagne !
En trois ans, trois Préfets n'ont rien vu, n'ont rien dit, la démocratie est abolie, l'UMP peut venir y faire la fête, tout va bien dans l'infra-France catalane : Saint-Cyprien est une principauté de non-droit. Champagne !