L'article du 21 mars 2012 (Independant bien sûr) a de quoi laisser perplexe. L'office du Tourisme a séduit les Norvégiens, rien que ça : cette énorme information ne peut que réjouir. Et ce n'est pas un poisson d'avril: une telle conquête malgré son ampleur ne doit pas étonner ceux qui apprécient le charisme et le savoir-faire de Matt Humpage, ce phénix qui renaît de ses cendres judiciaires avec une rapidité miraculeuse et qui est adoré de son comité d'entreprise. Les hommes du Nord ne pouvaient que succomber à cette offensive de charme d'un Guide sans frontières comme le firent les espagnols dont il y a deux ans il nous promettait l'afflux hors saison.
Ce qui est un peu gênant c'est que cette séduction se soit faite sous le double emblème du drapeau tricolore et du cochonnet. On savait depuis le dernier numéro de Saint-Cyp Intox que la communication municipale aime déployer les trois couleurs nationales même pour couvrir les pires insanités d'écriture. On a bien compris aussi que, Saint-Cyprien étant le seul office français à avoir estimé que ce salon valait le déplacement, nos représentants locaux qui avaient pris la peine (!) de faire le voyage gagnaient du fait de cette défection une dimension nationale. Mais faire cohabiter le drapeau qui pavoise habituellement nos édifices publics ou nos monuments aux morts avec ... un terrain de pétanque ! n'est-ce pas un peu osé, politiquement incorrect pour un candidat permanent à la candidature parlementaire, voire déplacé ou grotesque?
La pétanque est-elle donc devenue, plus que joyeuse ou maritime, glorieuse et patriotique? Est-ce là la 1ère piste d'Odyssea? ou est-ce à dire que les boules sont érigées en nouveaux fleurons de notre station, supplantant désormais le golf international et le port de plaisance, grand stade et même le soleil de la Méditerranée?
Certes Thierry Del Poso, pour justifier la résurrection de Matt Humpage à la direction de l'EPIC, vantait son talent à créer des évènements départementaux phares (Cf l'indépendant du 4 février). Ira-t-il jusqu'à soutenir que cet apparentement baroque, si ce n'est inconvenant, du drapeau et du cochonnet a créé à Oslo un de ces évènements phares, un évènement national et même européen, un de ces événements historiques où le sublime transcende le populaire, où la chère pétanque à la papa est parvenue à symboliser la France, ses attraits, son passé et son environnement, et en même temps toute la culture catalane. Notre chère pétanque avait eu son cher club house, elle vient d'avoir son salon, elle mériterait bien une exposition, M. Humpage devrait demander à Guides sans frontières de s'en charger.
On attend avec impatience le bilan de cette opération charme: coût du salon et recettes induites (dans les clubs de boules locaux) entre autres.