Bonsens est encore présent au rendez-vous avec ce troisième billet de réflexion sur l'actualité
" La Démocratie est au plus mal. (3)
La déclaration faite par le Maire en ouverture de séance du CM extraordinaire donne la mesure de la crise démocratique dans notre commune. Par ses propos, le Maire porte :
3/ Atteinte au fonctionnement démocratique
Par une forte confiscation du pouvoir et une distance mise entre les décideurs et les citoyens – " que par les urnes (…) que par les Assemblées élus " - propos suivis de menaces fermes adressées à l’assistance – " s’il y a des manifestations de quelque nature qu’elles soient qui perturbent les débats, qui donnent à cette Assemblée une allure de cirque ou de foire, je ferais procéder purement et simplement à l’évacuation de la salle " ... une assistance où dominent les têtes grisonnantes et qui se trouve bien contristée d’entendre pareille mise en garde.
Au-delà de l’affirmation de son pouvoir de police d’Assemblée, le Maire exprime son refus du contrôle populaire. Ses propos fustigent le droit de regard de l’opinion – " la démocratie ne s’exprime pas normalement et naturellement au travers des medias… " - et d’action juridictionnelle sur le pouvoir – " au travers des instances judiciaires ou des jugements "
Le Maire oublie que le fait d’être élu ne suffit pas à garantir qu’il s’exprime au nom de l’intérêt général.
Le Maire en porte la responsabilité : la morale et la qualité de gestion des élus déterminent la réactivité populaire.
Le Maire oublie que dans notre Démocratie deux conditions s’imposent à la légitimité des élus, dont l’une est bien le contrôle populaire qui s’exerce, si nécessaire, par voie de presse ou de tribunaux.
Le premier devoir pour un élu est de savoir écouter les revendications qui lui sont faites, savoir en débattre, et non pas, comme nous en avons eu là une démonstration flagrante de se renfermer sur " son " pouvoir.
Réflexion citoyenne à suivre....