Depuis des mois elle se battait contre le mal qu’elle avait écarté une première fois et qu'elle voulait encore surmonter car elle croyait en la vie, elle en avait la
volonté, elle avait l’amour de la vie, la vie qui l’avait motivée depuis toujours, elle avait été sage-femme, le beau métier et le beau mot qui lui allait si bien, elle qui avait tant de fois souri au 1er cri d’un nouveau-né, puis qui, infirmière, avait accompagné des hommes et des femmes en souffrance, qui les avait aidés à combattre la maladie et à gagner l'espoir,
SUZY MARCHAL que nous aimions ainsi ardente et sensible, généreuse et convaincue que le bien se mérite, que la vie est un combat pour l’amour et pour la solidarité, elle s’est battue jusqu’au bout, jusqu’au 18 juillet qui restera pour nous, pour ses amis, pour sa famille un jour étrange et noir, un jour qui est venu apaiser ses tourments, qui était attendu, qui était redouté et qui restera dans nos cœurs aussi plombé que le ciel du jour finissant.
Nous l’avions connue dans le combat politique pour la défense des valeurs que nous partagions et que nous souhaitions faire partager dans la commune au nom et au profit de l’intérêt général. Cette expression « intérêt général » était la conclusion de son autoportrait publié sur ce blog le 1er décembre 2009. Elle résume sa conviction et son ambition, celles qui lui avaient fait prendre ailleurs un mandat politique dès 2001 et qui l’avait fait élire ici adjointe au maire. Elle croyait en l’intérêt général, elle y a beaucoup travaillé, discrètement mais tenacement, avec foi et détermination. Les circonstances ne lui ont pas permis d’aller au terme de cette ambition qu’elle avait pour les autres et pour la ville mais même dans les derniers jours elle gardait ce souci au cœur et en tête, car c’était une femme de cœur et un femme de tête, une patriote et une militante sincère. Dimanche 14 juillet, après avoir regardé le défilé des Champs Elysées à la télévision, elle interrogeait encore sur Saint-Cyprien.
Que ce modeste message d’amitié puisse là où elle est, en tout cas dans notre mémoire, lui témoigner, au nom de ses amis de l’association Cap espoir pour ma ville et de tous ceux qui l’ont connue et estimée, notre profonde reconnaissance d’avoir été ce qu’elle a été, qu’il lui dise notre tristesse de voir trop tôt brisés ce lien de confiance et cette affection tissée au fil des ans.
Qu’il nous permette aussi de partager avec Jean Marchal, ses enfants et sa famille un peu de leur peine et de leur désarroi. Comme à eux, SUZY nous manque déjà.
Le conseil d’administration de Cap espoir pour ma ville