Non, il ne s'agit pas du 19ème, le dernier sans doute avant Noêl, le 19 ème nom de la liste qui s'aligne aujourd'hui sur le tableau de la PJ
Il s'agit plus simplement de notre Conseil Portuaire du 22 décembre qui avait à statuer sur la redevance du port au budget communal. Cette redevance qui avait été de 1 million € en 2008, avait été réduite à 100 000 au budget primitif de 2009. L'objet de la réunion était de fixer le complément que le port pouvait verser en plus en fin d'exercice.
La question était intéressante, vu la situation financière de la commune. La décision devait être prise "au vu des résultats prévisionnels des comptes du port" (c'est le texte même du rapport présenté).
Le problème était qu'aucun document n'était présenté sur ces comptes. La demande de comptes faite candidement par les élus de Pugnace pour essayer de se faire une opinion ne pouvait être satisfaite. Ni le directeur, ni la présidente n'étaient à même de donner connaissance de ces résultats. Il fallait attendre le printemps 2010 pour savoir comment l'exercice 2009, qui s'achève dans moins de 10 jours, allait se conclure. Il n'était pas possible de sortir de l'ordinateur de la mairie l'état au jour J -1 des réalisations (dépenses et recettes) pour évaluer le solde de l'année. Rien, sauf la parole (forte, et de plus en plus forte) du directeur, ne pouvait confirmer que le solde à reverser à la commune était bien de 150 000 €, ni plus ni moins.
Pas plus qu'il n'était possible de nous expliquer comment se justifiait le virement de crédits qui équilibrait cette opération dans les comptes à savoir - 150 000 € venant en diminution des crédits prévus pour l'entretien et les réparations de biens immobiliers. La seule réponse tenait à la conjoncture politique tourmentée qui avait empêché le directeur de faire ces réparations, dont on ne savait pas de quoi il s'agissait, si elles avaient été urgentes puis pourquoi elles avaient été différées; si il faudrait les reprendre en 2010 ou pas.
Bref, nous posions des questions incongrues et, à force de vouloir savoir, comprendre, apprécier, donc faire notre boulot d'élus, nous agacions. On ne voulait pas, on ne savait pas nous répondre, on cherchait la dispute pour fuir le débat financier. Et les gros bras se sont levés, 3 (devinez qui), leur grosse voix a tonné des propos que l'on vous laisse imaginer, qui ne s'inscrivaient pas vraiment dans la logique de la discussion budgétaire en cours, ni des usages démocratiques mais qui témoignaient fortement de la détermination de ceux-ci (les gros bras qui entouraient la présidente toujours coite et tranquillement étrangère à ce débat) détermination ou conditionnement à perpétuer les pratiques antérieures du "circulez, votez, taisez-vous, il n'y a rien à voir, rien à faire, nous nous occupons de tout, souriez et applaudissez, on vous invitera aux voeux, aux thés dansants et au monument aux morts".
Autant dire qu'après avoir laissé passer la tempête stérile, nous avons refusé de voter ce simulacre de délibération, comme nous le ferons en Conseil Municipal, et nous contesterons la régularité de telles décisions qui caricaturent le système démocratique.