Il persiste dans la négligence en signant n'importe quoi ou en laissant n'importe qui écrire et signer en son nom n'importe quoi. Il l'avait dit, en sortant de garde à vue : ses collaborateurs profitent de ses "négligences" pour lui faire commettre des erreurs. Dernier exemple connu (il y en sûrement beaucoup d'autres encore dissimulés) : le rapport du 21 avril 2012 sur le choix d'un délégataire de service public pour le lot de plage N°1. Le maire a signé deux versions du document qui propose au conseil municipal de retenir le meilleur candidat, faut-il voir dans le bafouillage sur l'heureux élu quelque lapsus révélateur ? La teneur du rapport, relatant l'examen des candidatures et le choix fait par la commission, est identique (il n'est donc pas recopié ci-après).
Entre les 2 versions - dont ci-contre la reproduction de l'en-tête et de la conclusion - seul change le (pré)nom de l'attributaire.
Notons seulement qu'il y avait au départ deux candidatures: celle de M. Olibeau et celle d'un groupe de trois personnes. Notons aussi que par chance extraordinaire pour M. Olibeau la deuxième candidature a été amenée à se désister entre le 9 janvier et le 21 février (au motif du manque de temps!). La commission ne pouvait donc que retenir M. OLIBEAU.
Cette aubaine a fait déraper la plume du maire quand, voilà le délicieux lapsus, il a signé le 1er rapport au profit de M. Olivier Olibeau, son adjoint. (Rapport n°1 envoyé par le 23 avril). Puis se souvenant peut-être d'un récent rapport de la Cour des Comptes (voir ci-dessous) il s'est empressé de corriger sa "négligence" et de remplacer Olivier par son frère Bruno (l'envoi n°2 est du 24 avril).
OUF!
Quel est cette fois le lampiste maladroit ou mal intentionné qui va se faire corriger ?
Mais enfin! le citoyen de base ne peut pas simplement s'étonner qu'un responsable public, sorti des urnes et de garde à vue, ne lise pas au moins la ligne finale du document qu'il signe. Faut-il lui conseiller de consulter un bon ophtalmologiste, de changer de collaborateurs ou de changer lui-même d'activité ?
L'avenir devrait en décider sans tarder.
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EXTRAIT du dernier rapport (février 2012) de la Cour des COMPTES sur les concessions de plage (Saint-Cyprien n'était pas dans le lot des stations traitées) :
" Dans la plupart des communes examinées, l’attribution des soustraités de concession se fait dans des conditions de concurrence qui conduisent le plus souvent à renouveler les délégataires précédents, alors même que la durée des contrats est souvent longue (sept ans à Agde). A Palavas-les-Flots, l’examen des offres n’est, par exemple, pas subordonné à la condition exclusive que le candidat, s’il s’agit d’un ancien titulaire, ait pleinement satisfait aux obligations de son soustraité.
Par ailleurs, au Grau-du-Roi, des sous-traités ont été attribués à des proches de la municipalité.
Le régime commun de délégation de service public applicable à l’attribution des sous-traités est d’une grande lourdeur. La commune de Sète a ainsi diligenté en dix ans trois mises en concurrence, dont le calendrier de mise en oeuvre a pris près d’une année. Pour autant, ces procédures ne parviennent pas à garantir la transparence des conditions d’attribution des délégations : cette même commune de Sète a été invitée, à ce titre, par le préfet de l’Hérault à reprendre l’ensemble de l’une des procédures"