Les vacances scolaires, le froid, la lassitude, bien des raisons légitimes expliquent que le public fut relativement clairsemé en ce conseil municipal du 20 février, où devait être voté le budget pour 2012. Nous n'y sommes allés que pour poser des questions, tenter d'obtenir quelques explications ou mettre en lumière soit le refus soit l'incapacité de réponse des responsables. La démocratie est trop outragée ici pour que nous feignions d'y participer. Nous n'y avons contribué un instant que par le questionnement, voire l'objection (par le rappel des vérités financières) et le souci d'aider à l'information qui est due à la population. Voici donc en quelques billets nos commentaires sur ce budget.
La 1ère question fut comme d'habitude la décision à prendre sur les taux d'imposition. Nous sommes intervenus - Mme Guiraud et M. Antoine également dans le même sens - pour préconiser la réduction de ces taux. Ci-dessous le texte de l'intervention PUGNACE:
"vous proposez de maintenir au niveau de l’an dernier les taux d’imposition et cela malgré l’augmentation des bases d’imposition. Cela conduira à augmenter d’autant le produit fiscal soit de 1,80 %
Cette pratique est constante. Depuis votre 1erbudget, celui de 2010, vous avez obstinément refusé de faire bénéficier les contribuables locaux de la progression de l’assiette fiscale. Et cela malgré nos demandes répétées tous les ans et surtout malgré le taux de surimposition qui frappe nos concitoyens et qui est supérieur à la moyenne nationale d’au moins 12 %. Sans parler des charges intercommunautaires qui ne cessent de croître. Le tout dans un contexte de crise où chacun aura à supporter les effets de la récession et des politiques de rigueur mises en place par l’Etat.
Ce refus est un mépris grave des intérêts de notre population.
La valeur des bases d’imposition qui était de 77 602 000 a augmenté de 6 % en 3 ans. C’est autant qui aurait du bénéficier aux contribuables de la commune. Il aurait suffi de réduire les créations d’emploi de complaisance, les dépenses de fêtes et cérémonies, de feux d’artifice, de terrains de boules, de la patrouille de France et autres subventions aux Dragons catalans ou au Lion’s club pour que ce geste ne pèse pas sur le fonctionnement normal de la ville.
Je vous demande pour une fois d’écouter la voix de la sagesse et de maintenir le produit fiscal au même niveau que l’an dernier, donc de réduire les taux de 1,80 % correspondant à la progression des bases."
Comme d'habitude la voix de la sagesse n'a pas été entendue et Thierry Del Poso en grande humeur d'agressivité l'a tout simplement traitée de démagogique, populiste et autres gracieusetés conformes à son sens du dialogue républicain. Bref il a refusé contre l'avis de tous les opposants présents de faire un geste symbolique en faveur des contribuables: il y a des urgences financières dont il est seul juge. Les fêtes et cérémonies, les recrutements, les jeux de pétanque ont des exigences qui ne permettent pas de prendre en considération nos demandes de bon sens.