Mesdames et Messieurs les contribuables de Saint-Cyprien, ce dernier coup de « pub » municipale, tarifé à la gloire de notre Maître du jeu, doit susciter votre admiration !
L’article publicitaire de l’Indépendant laisse bien des questions en suspens … Ne lésinons pas, nous avons payé 7% d’impôts supplémentaires et nous avons les moyens de financer la promotion de notre ville … Disons plutôt celle de notre Maître Maire grand animateur de ce bonneteau municipal. Ne lésinons pas, mais tentons de comprendre !
Les trois cartes de ce bonneteau cyprianais sont :
- le camping municipal Bosc
- le camping ex Al Fourty
- la Commune.
Le Meneur de jeu, notre Maître Maire.
Les joueurs (malgré eux pour la majorité), les contribuables de Saint-Cyprien.
1ère carte : le camping du Bosc qui vient d’obtenir sa 4ème étoile après évaluation de « 300 critères » ! Diantre … qui dit mieux !
Le chiffre impressionne le quidam. Faisons fi de savoir de quels critères il s’agit et voyons les retombées financières pour la ville, « bien géré, sans frais pour les contribuables, augmente les revenus de la commune, 2ème source d’autofinancement après le port » …
Le Bosc au secours des finances communales sinistrées ?
Reprenons, « bien géré » ? Permettez-nous de douter et rappelons seulement l’affaire « Shelbox » dont le dossier pénal est toujours en cours d’instruction.
Voici les faits. Le camping Le Bosc voulait acheter en 2011 sept mobil homes pour faire de la gestion en direct, selon le bon exemple de M. Ambroise, ce qui en soi n'est pas critiquable. L'Epic a donc lancé un marché, ce qui est normal. Il a recueilli trois propositions, en a écarté deux au motif que le dossier était incomplet. Et il a retenu Shelbox.
Cela pourrait sembler normal et serait passé inaperçu (comme sans doute beaucoup d'autres choses) si ... si on n'avait pas appris que les jeux étaient faits d'avance au profit de Shelbox et si on ne l'avait pas signalé ... préventivement au procureur de la République, à l'époque M. Dreno (celui qui avait été avec M. Del Poso si farouche pour assainir la commune de J. Bouille) ...
L'historique de la procédure révèle le truquage :
l'appel à candidatures est lancé le 22 mars 2011
- la date limite de réception des offres est fixé au 7 avril 2011
- le tableau d'analyse des offres, excluant deux concurrents, est daté du 13 avril 2011
- les lettres aux concurrents exclus sont datées du 18 avril
- le courrier au fournisseur retenu, Shelbox, est daté du 2 mai
mais ,
0. le bon de commande adressé à Shelbox est du 2 mars
La commande a été passée en fraude : 2 mois avant la notification au lauréat et 20 jours avant le lancement du marché !
Qui a fait ça ?
- le tableau d'analyse des offres (pièce 3) excluant les 2 concurrents de Shel box est signé par Mme Nathalie Pineau et les motifs d'exclusion sont fallacieux
- le bon de commande (pièces 0) adressé à Shelbox est signé par M. Humpage.
- le nom de M. Palau n'apparaît dans le dossier communiqué que dans la lettre (5) invitant Shelbox à prendre contact avec lui.
Rappelons du reste que l'élection de Mme Pineau à la présidence de l'EPIC et la nomination de M. Humpage à sa direction ont été par la suite annulées par le Tribunal administratif.
Ce qui signifie que ce marché a été truqué par deux signataires disqualifiés par la Justice : Mme Pineau et M. Humpage
mais que tous les 2 sont toujours en place, à des postes de responsabilité
et qu'on a fait porter le chapeau au lampiste ... jusqu'à ce que (peut-être) les actuels procureurs s'intéressent enfin sérieusement à la chienlit chronique de Saint-Cyprien.
« sans frais pour les contribuables » ? Question de bon sens, qui donc a financé les « nombreuses améliorations » (…) « échelonnées sur plusieurs années » ??? L’augmentation de 7% des taxes communales n’est donc pas là, pour partie au moins, justifiée ??? Doit-on comprendre que les 2/3 des exploitants – 1/3 de propriétaires privés, 1/3 de tour opérators – ont seuls assuré le financement des investissements réalisés ? La commune pour 1/3 exploitant serait donc dégagée de toute participation aux investissements ?
M. Ambroise, exploitant du camping privé Soleil de la Méditerranée (ex Al Fourty) mais aussi membre du comité de direction de l'EPIC qui gère le camping du Bosc pourrait peut être nous aider à comprendre cette mystérieuse équation ? Et les questions subsidiaires : les exploitants tour operators qui sont dans nos murs ,« clefs en main », ont investi combien et gagnent combien ?
2ème carte : le camping Al Fourty dont les conditions de vente font toujours l’objet d’une instruction pénale et d’un recours devant le Tribunal administratif de Montpellier suite à la délibération honteuse du 21 juillet 2016.
Ce sera la troisième procédure en 6 ans puisque ce maire dit juriste s'obstine à perpétuer les irrégularités (pour ne pas dire plus) et affirme la souveraineté de son petit ego local sorti des urnes. Et cela contre vents et marées, contre le TA de Montpellier, contre la Cour d'appel de Marseille, contre la vérité, contre le droit, contre la morale et contre le bon sens et surtout contre les intérêts de la ville.
Car dans cette lamentable affaire il y a les causes et il y a les effets. Les causes, n'y revenons pas, chacun le sait: elles sont multiples et graves tant dans la passation de la vente que dans le prix de faveur consenti à M. Ambroise. Ce ne sont pas des questions de virgules, de procédure, de négligence des services ou de harcèlement des terroristes minoritaires. Ce sont des anomalies lourdes. Mais ce n'est pas en pratique le plus grave pour la commune.
Le plus important en cette affaire, ce qui est grave, ce qui est fautif, c'est le préjudice subi par la commune, c'est le manque à gagner que cause et qu'aggrave de jours en jours l'entêtement dans l'erreur du maire.
- En 2010 la perte pour la commune était de 500 000 euros (montant de la ristourne consenti à M. Ambroise).
- En 2014, après l'annulation prononcée par la Cour d'Appel, quand le conseil en a de nouveau délibéré en décembre, il y a eu une occasion de clore le dossier sans que personne ne perde la face et en permettant à la commune de récupérer son dû. M Ambroise assistait au conseil. En gestionnaire avisé, il a compris qu'il était possible d'en finir avec toute cette histoire: il a proposé de façon très explicite de verser les 500 000 euros litigieux. Le petit souverain local, estimant sans doute que cette sortie de crise serait attentatoire à sa dignité, a refusé et il a réitéré ... moyennant quoi il a alourdi et sa faute et le dommage financier pour la commune.
- Car le TA déclarant en juillet 2016 ce terrain inaliénable (puisque ré intégré dans le domaine public) a fait ressortir que depuis 2011 M. Ambroise exploitait un camping sur des terrains appartenant à la commune du fait de l'annulation de la délibération initiale de 2010. Or l'exploitant du camping (Soleil de la Méditerranée) verse à la société Immoserva, qui lui a concédé un bail commercial, un loyer de 750 000 euros par an. Ce qui signifie qu'en 6 ans d'exploitation les loyers qui auraient dû aller au vrai propriétaire (la commune) sont de 4 millions 500 000 euros. De quoi amortir rapidement sur le dos du contribuable cyprianais les investissements de l’exploitant Ambroise … notre « lou ravi de la crèche » qui assure le relai promotionnel du Maître sur les réseaux sociaux avec la foi du nouveau converti (ou repenti opposant) devrait pouvoir le comprendre !
- Et la nouvelle réitération du 21 juillet 2016 relançant la mécanique va alourdir chaque année de 750 000 euros les loyers détournés au détriment de la ville.
3ème carte : la commune
« augmente les revenus de la commune, 2ème source d’autofinancement après le port » ? L’information indépandantesque reste bien taiseuse sur les données chiffrées des retombées financières pour la commune du camping Bosc relooké.
Mais, souvenons-nous que lors de la vente du camping Al Fourty à M. Ambroise le maire a déclaré en conseil municipal que le produit des campings municipaux à Saint-Cyprien ne pouvait pas excéder 100 000 euros par an … c’est mal parti pour le remboursement de notre dette communale !
Surendettée, sur fiscalisée, on ne sait toujours pas à la fin de lecture de ce publi communiqué combien gagne la commune « sur le Bosc » avec son tiers exploitant comparativement aux deux autres tiers.
En revanche, on sait évaluer le préjudice pour la commune « sur le Fourty » :
- Il était de 500 000 euros en 2010.
- Il est passé à 4 500 000 en 2016.
- Il sera de 6 millions en 2018.
Il sera de 6 millions en 2018 si on se contente d'attendre une nouvelle annulation par le TA et une troisième réitération par le chef de village. Alors la question se pose concrètement : êtes vous consentants à laisser faire, c'est-à-dire à laisser filer 6 millions après avoir payé 7% d'impôts de plus (alors que le niveau local, commune et communauté de communes, est déjà supérieur de 20 % à la moyenne nationale?)
.... C'était de l’art du bonneteau à Saint-Cyprien, d’autres parties sont à venir ….
Nota Bene : le bonneteau est joliment appelé par les Anglo-Saxons, le « CON GAME »