Au nom du pain et des jeux.<br /> <br /> Si on rapproche l’une de l’autre les 2 dernières photographies de votre article, nous avons une saisissante allégorie du monde politique :<br /> <br /> La photo représentant M.Guascch dans une salle frigorifique entouré de carcasses de moutons pendues à des crochets rappelle, (à l’insu de M.Guasch je n’en doute pas et sans aucun doute à son cœur défendant) rappelle donc le rôle dévolu au menu peuple par les puissants : une fois tondus, décervelés et dépouillés, les citoyens sont regroupés, réfrigérés et empêchés d’action. Que leur reste-t-il sinon l’espérance ?<br /> <br /> C’est là que la 2ème photographie est troublante, par sa cocasserie certes lorsqu’on connait le personnage local, mais aussi par la réponse qu’elle semble apporter en écho à la précédente.<br /> <br /> On y voit un maire réputé élu pour le service de tous, promotionnant la religion comme réponse ultime à ses impuissances ou comme calcul politicien à ses visées (au choix). Dans une République laïque, l’avocat-anesthésiste, républicain de profession, fait montre d’un altruisme appuyé. Il s’agit pour lui de contenir par tous moyens l’esprit critique de ses administrés. En s’alliant à l’équarrisseur, il nous amuse et nous endort. En prenant Dieu dans ses filets, il apporte à ceux qui ont le sommeil léger la dose d’espérance nécessaire. Grâce à quoi, tous les moutons sont maintenus à leurs crochets.<br /> <br /> Ils sont nombreux ceux qui se sacrifient ainsi pour nous divertir, se contentant eux-mêmes de vulgaires avantages terrestres mais nous laissant la violente espérance de jouissances futures.<br /> <br /> <br /> <br /> Amen

Le sport, les affaires, la politique et le goupillon.<br /> Nous assistons là à la course effrénée à la « gloire, au pouvoir, aux affaires juteuses ».<br /> Le grand absent dans cette partie d’escarpolette, c’est-à-dire le « jeu » du « je te pousse, tu me pousses », c’est bien sûr le peuple-électeur.<br /> Tout s'accomplit sous ses yeux, lui qui est confiné, sans réagir pour l’instant, au rôle de spectateur payant. Reconnaissons que le quotidien est souvent difficile et que le sport et la prière sont de bons vecteurs pour s’étourdir et espérer...L'intérêt du politicien est donc de nous fournir ces dérivatifs en nous expliquant que chacun est à sa place. Les uns sur les bancs, des tribunes ou de l'église, tandis que les autres (eux) se passent les balles. Attention cependant: les spectateurs veulent du beau jeu, à la hauteur de leur argent. Ce n'est absolument pas le cas à Saint-Cyprien et ailleurs hélas, mais St Cyp ne saurait se référer à d'autres lieux de mauvaise gouvernance pour atténuer notre indignation locale.