La police est intervenue en mairie de Saint-Cyprien mardi 3 avril 2012 dans le cadre des enquêtes diligentées suite aux plaintes déposées entre les mains du Procureur de la République. Elle a procédé à trois interpellations dont celle du maire et de la 1ère adjointe (c'est plus fort qu'en 2008/2009 où l'opération s'était faite en deux temps!).
Les mises en examen et gardes à vue doivent respecter la présomption d'innocence certes. Mais la connaissance des dossiers nous autorise à considérer que ces procédures engagées au terme d'une longue et minutieuse instruction sont appelées à avoir des suites. Elles démentent spectaculairement les mensongères déclarations de Thierry Del Poso assurant que les affaires étaient classées. Elles rendent grotesques les affabulations de son cabinet sur le chevalier qui lave plus blanc que sa chemise, elles oublient la sagesse des grands-mères qui ne confondaient pas les lessiveuses où on lave et celles où on cache ses sous.
Sans préjudice des analyses ultérieures et des commentaires qu'appellera cette nouvelle "affaire de Saint-Cyprien", observons simplement que ce gâchis humain et politique, cette perte de temps et d'argent public, auraient pu être épargnés à une ville déjà sinistrée si les pouvoirs publics avaient répondu à nos alertes répétées depuis le 13 novembre 2009. Leur passivité depuis 2 ans nous aura imposé d'engager ces lourdes procédures qui commencent à aboutir aujourd'hui. Aussi devons-nous dire merci à tous ceux qui y ont contribué.
Tout d'abord, répétons-le, le Préfet Delage qui, négligeant la mission de contrôle de la légalité que lui confie l'article 72 de la Constitution, n'a jamais répondu à nos signalements et n'a jamais saisi le Tribunal administratif pour corriger des actes illégaux et prévenir de plus graves déviances qu'aujourd'hui la police et la justice instruisent.
Merci au Ministre de l'Intérieur de 2010, M. Hortefeux qui a fait faire par son cabinet une lettre dérisoire, mêlant intentionnellement (donc en se moquant de nous) les affaires judiciaires du passé et les affaires de gestion du moment et osant certifier comme M. DELAGE que tout allait bien dans cette commune et ce département.
Merci surtout au secrétaire général de la Présidence de la République qui a été alerté à son tour en 2011 (plusieurs courriers avaient déjà été envoyés au Président dès 2010).Oui, un très grand merci à ce très haut responsable de l'Etat, par ailleurs magistrat de la Cour des Comptes et même élu catalan. Merci de sa réponse digne de Delage voir pire ... irresponsable. Ce Monsieur qui aspire à devenir législateur ignore lui aussi l'article 72 de la Constitution. Il estime que les autorités de l'Etat n'ont pas à intervenir pour prévenir les illégalités, qu'elles n'ont pas à veiller au bon respect de la loi par les élus locaux. Il nous a renvoyé vers les juridictions compétentes. Ce faisant il a donc encouragé ce harcèlement judiciaire qui agaçait tant Thierry Del Poso et dont on commence à voir le bien-fondé. Merci donc d'avoir involontairement contribué à ce résultat, nous lui dédions cet article pour préparer sa campagne électorale.
Les courriers de ces responsables sont reproduits
dans l'article d'origine d'avril 2012
Mais surtout merci aux services de police et de justice qui eux font leur travail et qui malgré un environnement peu porteur ont entendu nos arguments et approfondi nos requêtes.
Merci à tous ceux, membres de Cap espoir pour ma ville et autres soutiens du blog et de notre action, ne se sont pas laissés décourager par le temps et la communication municipale.
Merci à tous ceux qui d'une façon ou d'une autre ont rallié les contestataires Pugnace du 13 novembre 2009, contestataires devenus malgré eux les terroristes de la loi et de la morale républicaine et merci à tous ceux qui sont prêts à montrer avec nous que la critique faite au nom de la loi et de la morale républicaine est constructive et qui veulent avec nous redonner de la dignité à leur ville et de la confiance aux citoyens.