Le 9 octobre 2010, PUGNACE a publié sous le titre :
POURQUOI ?
Réfléchissons un peu : pourquoi vendre le camping?
POURQUOI? Oui, pourquoi faut-il faire ça en 2010 ?
Donc avant de décider de vendre Al Fourty, on se demande : pourquoi vendre ? que vendre ? à quel prix ? pour quel usage? Avec rappelons-le les deux idées fortes : c'est un bien du domaine public et la vente doit satisfaire l'intérêt public de la commune. Et donc l'impératif absolu qui en découle : si on vend un bien du domaine public il faut que ce soit dans l'intérêt général et que ce soit le meilleur moyen de satisfaire cet intérêt public dont on a la charge. Le processus normal d'expertise est en gros le suivant :
- une analyse financière de la commune, de l'office du tourisme et du port pour apprécier les contraintes financières de la collectivité dans son ensemble. Pour constater qu'elle n'a aucune marge de manoeuvre financière pour l'avenir, que cet avenir est plombé par la dette de 55 millions € et la surfiscalité héritées du défunt maire. On le sait mais on attend que la mairie ne présente cela à la population, clairement et précisément, chiffres à l'appui, bilan ville mais aussi bilan EPIC dont campings, musées, grand stade, et bilan PORT. On attend et on craint que le comité des présumés compétents n'ait jamais regardé l'analyse financière du bureau-conseil ... si tant est qu'on ait pu le mettre sous leurs yeux ...
- une analyse prospective c'est-à-dire une réflexion technique et chiffrée sur les moyens de dégager une nouvelle marge de manoeuvre financière et donc de redonner à la ville une certaine capacité de financement pour les 3/4 ans à venir. Les contraintes étant connues: 1 ne pas alourdir la fiscalité, 2 ne pas alourdir la dette, 3 tenter de désendetter. Inutile de développer là dessus, on connaît les problèmes. L'objectif devant être défini par les responsables politiques: combien veut-on dégager de fonds propres pour financer peu à peu de nouveaux travaux, 1,2,3,4 millions € ? Et cela en montant en charge d'une année à l'autre. Et pour quoi faire en matière d'investissements: restaurer le patrimoine qui en a besoin, faire des routes, des trottoirs, des places, le baladoir, une salle polyvalente, moderniser le port, faire un lotissement, moderniser grand stade, faire le musée ou autre chose, etc, etc ..?
- une analyse critique du fonctionnement pour estimer les gains possibles en économies de dépenses courantes. Les parcs automobile et téléphonique méritent un sérieux nettoyage. La gestion de l'EPIC et du port justifie aussi un audit d'organisation et de gestion. N'entrons pas dans le détail des papiers, consommables divers et emplois et autres gisements de gains de productivité et d'économies. Disons simplement qu'avant de vendre le patrimoine, on apprécie les besoins (analyse prospective) et les "fonds de tiroir" récupérables.
- une expertise du patrimoine: immeubles, terrains et autres biens mobiliers (oeuvres d'art par exemple). Expertise de qualité et de valeur. Expertise d'utilité publique et de rentabilité économique: qu'est ce qui est indispensable au service public? qu'est ce qui sert? Qu'est-ce qui rapporte et qu'est ce qui coûte? qu'est-ce qui est inutile et dont on peut se priver sans gêner les habitants ni pénaliser les contribuables? Coûts de fonctionnement et produits annuels? améliorations possibles ou pas?
- un examen des alternatives possibles en fonction des besoins estimés après ces expertises successives. Par exemple on vend les appartements et terrains inutiles pour le service public. On vend les oeuvres d'art qui ne sont dans la tradition culturelle ou la vocation muséographique de la ville. On concède du domaine public pour tel ou tel investissement productif. On vend les voitures inutiles. On vend un camping, mais lequel? on analyse les avantages et inconvénients respectifs de la vente d'Al Fourty et du Bosc. On panache les divers possibilités et on étale sur 3/4 ans.
- on dresse un plan de redressement financier et de développement doux sur les 3/4 ans en programmant la nature et le volume des projets envisageables dans l'enveloppe financière ainsi récupérée.
Ce n'est pas facile, c'est long, ça demande le concours de plusieurs avis et savoir-faire, ça ne donne pas automatiquement LA réponse, car il n'y a pas forcément une seule bonne réponse mais ce travail indispensable donne du sens à la décision car elle oblige les décideurs à dire en fonction de quoi ils proposent de décider. Et cela permet au juge souverain, c'est-à-dire le peuple qui a voté en 2009 et revotera un jour, d'apprécier la "sagesse" de ses élus.
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