Saint-Cyprien : la farce canaille (suite et…à suivre)
Au cours du dernier conseil municipal, Thierry Del Poso fut à l’image de lui-même dans ses réponses aux questions écrites posées par la liste "Rassembler pour St Cyprien". En effet, à l’en croire, il essuie encore les plâtres de la gestion du passé… ! Expression savoureuse au 1er degré après 12 ans de séchage ! Expression encore plus savoureuse si on en connait l’origine infamante…
Nous vous invitons à consulter en bas de cet article l’intégralité des questions écrites. Nous pointerons dans un prochain article le détail des contrevérités faites en réponse par le maire, et autres approximations ou interprétations arrangeantes. Pour l’heure, il y a tant à redire que nous nous bornerons à voir ce qu’il en est de sa prétendue méconnaissance du contrat du directeur du port, contrat présenté comme "hérité" à l’insu de son plein gré de la municipalité Bouille… et reconduit dans l’ignorance de son "illégalité" durant 16 ans dont 12 sous sa propre responsabilité de maire et président du port (2009-2021).
Au préalable, relevons pour la condamner une constante de la communication politique de Thierry Del Poso : le détournement manœuvrier du débat.
Avant de répondre,
salir les hommes pour créer un climat de suspicion.
Aux questions écrites précises sur une affaire donnée, Thierry Del Poso répond en hors sujet par l’attaque ad hominem et le procès d’intention :
"Si on doit évoquer tous les contentieux sur la commune notamment en matière d’urbanisme, il y en a certaines, certaines qui vous concernent même directement (…) Ce million d’euros, il est peut être dû par des personnes dont vous êtes proche, peut être que vous êtes également proche de celui qui nous doit 300 000 euros et qui aujourd’hui travaille au Barcarès dont je ne citerai pas le nom."
Il met donc dans le sac d’infamie en nommant sans nommer, en accusant sans prouver, tel élu, tel ancien cadre de l’équipe Bouille, tel employé fraîchement retraité. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose…Il remue le tout, sans état d’âme apparemment, en espérant sans doute que ces proximités supposées mais dénoncées (!) accréditeront ses dires, détruiront plus avant les réputations et parachèveront son entreprise de nuisance. Spécialiste du détournement manœuvrier, du "courage, fuyons", du "c’est pas moi, c’est les autres", il ose utiliser une fois de plus l’intimidation et le passé. Homme sans limites, il avance au culot et piétine qui le gêne. Un problème pour lui : ce passé lui colle à la peau et l’évoquer imprudemment peut faire ressurgir des faits oubliés.
Le passé se rebiffe ! Quand certains faits émergent...
Ainsi, dit-il, juré et craché, il n’a en rien trempé dans ce qu’il dénonce aujourd’hui, à savoir le fameux contrat de l’ex directeur du port. Mieux : il n’était même pas au courant de son existence et a donc laissé les choses en l’état… en datant précisément la faute originelle - 2005 :
"Là aussi nous essuyons encore les plâtres de la gestion du passé, le comptable public qui paye depuis 15 ans l’ancien Directeur du port sur la décision qui lui a été transmise en 2005 par la précédente équipe. Depuis on ne transmet pas tous les mois pour l’ensemble de nos dépenses, pour l’ensemble de nos employés, les contrats, les décisions du conseil municipal. C’est le trésorier qui peut nous demander, s’il estime qu’il y a une anomalie ou s’il n’a pas d’explication sur ce qu’on lui demande de payer, c’est lui qui peut nous demander ce qu’il souhaite comme type de documents. Nous nous ne fournissons aucun document. Il y a un seul qui a été transmis au trésorier, c’est la délibération de 2005 mais ça c’était l’équipe précédente."
La gestion du passé ? Exact … MAIS … seulement si on inclut dans ce passé les années 2009 à 2020 sous mandat Del Poso !
2009 : élection de Thierry Del Poso, maire de Saint-Cyprien. M. Philippe Ramond est alors aux commandes en sa qualité de Directeur Général des Services Adjoints (DGSA). Auparavant Directeur administratif de l’EPIC port, M. Ramond a signé le 1er contrat de travail de droit privé de M. Pallarès (le 1er janvier 1997). Avec la remunicipalisation du port de Saint-Cyprien le 1er mai 2005 (antérieurement donc géré par un EPIC), M. Pallarès est recruté le 27 avril 2005 comme Directeur de la régie du port de Saint-Cyprien et bénéficie à ce titre du maintien de son contrat de travail de droit privé. Rappelons que M. Ramond a été entendu dans le cadre de l’instruction de l’affaire Bouille par les services enquêteurs sur le contrat de M. Pallarès et, compte tenu de ses fonctions de DGSA, nul doute n’est possible quant à sa connaissance juridique des termes de ce contrat. M. Ramond est toujours actuellement (2021) DGSA sous administration Del Poso.
2010 : le 1er juillet, la régie du port de Saint-Cyprien représentée par M. Thierry Del Poso signe un avenant au contrat de travail à durée indéterminée du 2 janvier 1997 de M. Pallarès. Sa rémunération est fixée en application de la nouvelle grille indiciaire prévue à l’annexe II de la Convention collective des ports de plaisance pour la catégorie des directeurs (Avenant n 74 du 9 décembre 2009 relatif aux classifications et à la grille indiciaire)
2010 – 2011 : D’autres éléments tendent à confirmer que Thierry Del Poso est informé dès 2009 de la nature juridique du contrat. Dans le cadre de l’instruction de l’affaire Bouille, il a accès dès janvier 2010 au dossier judiciaire en sa qualité de partie civile au titre de la commune. Si l’on s’en tient au seul article du journal "l’Indépendant" du 23 février 2011, M. Serge Pallarès a été auditionné par les services enquêteurs "sur ses fonctions de directeur du port, mais aussi en tant qu’ancien responsable de l’EPIC et président actuel de la fédération française des ports de plaisance". M. Del Poso bien évidemment a pu prendre connaissance de cette audition et dans ce même article il a apporté son soutien sans réserve à M. Pallarès en ces termes : "il y a trois têtes primordiales au fonctionnement de la commune : le directeur de l’office de tourisme que j’ai changé quand je suis arrivé, le directeur général des services dont je n’ai pas eu à me séparer car il a été mis en examen et le directeur du port. J’ai pris le parti de voir si on pouvait travailler ensemble, il n’y a aucun problème. C’est quelqu’un sur qui je m’appuie." D’évidence, M. Del Poso n’ignore pas les questionnements de la justice et a sciemment validé la nature du contrat de "son" directeur du port.
2012 – 2016 : plusieurs courriers sont adressés par Jean Jouandet au Préfet et au maire sur cette question statutaire. Le maire s’est abstenu à plusieurs reprises et à différentes époques de répondre lui-même à la demande estimant qu’il n’y avait pas lieu d’actualiser le statut du Directeur du Port. Il connait aussi d’évidence la réponse du Préfet et donc le questionnement qui semble l’alerter aujourd’hui seulement.
2021 : le maire, à grand renfort de déclarations alarmistes, publie un arrêté et 12 ans après son élection hurle à la fraude et au détournement pour réclamer le remboursement de plus de 1 Million d’euros… Il ajoute pour se défiler « j’essuie les plâtres de l’affaire Bouille » oubliant les différentes interrogations qui lui ont été adressées au fil des années et l’avenant (adossé au contrat litigieux) qu’il a fait signer en toute responsabilité en cours de mandat…
Tout cela présenté au nom des contribuables ! Décidément, il les prend pour des imbéciles !
D’après Thierry Del Poso, le comptable public pour procéder au paiement du salaire du directeur du port s’est appuyé depuis 2005 sur les seuls documents fournis à cette date par l’équipe Bouille ("Il y a un seul qui a été transmis au trésorier, c’est la délibération de 2005"). Or l’avenant du 1er juillet 2010 s’est appliqué sous l’autorité du maire Thierry Del Poso et président du port, et s’appuie sur le contrat que ce même maire Thierry Del Poso conteste à présent !
De son côté, le comptable public ne pouvait pas procéder à l’actualisation de la rémunération de M. Pallarès sans la transmission par l’ordonnateur (le maire donc !) de l’avenant du 1er juillet 2010 (application de la nouvelle grille indiciaire). Nier la transmission de cet avenant reviendrait à accuser gravement le comptable public. Ajoutons que le comptable public ne procède au paiement qu’après contrôle de la cohérence des pièces justificatives fournies par le maire; après paiement un relevé de ces pièces est retourné à l'ordonnateur (le maire donc !) en vue d’un nouveau contrôle par ses soins. Une double vérification qui marque la responsabilité éclairée de Thierry Del Poso dans l’exécution des termes du contrat de l’ex Directeur du port.
Il semblerait donc que Thierry Del Poso ait une mémoire particulièrement sélective. Procureur des autres mais révisionniste de sa propre histoire, Thierry Del Poso ressuscite très imprudemment le passé pour blanchir son présent et assurer son futur !
Un passé qui lui colle à la peau car c’est aussi le sien. Or il se trouve que le passé ne peut servir éternellement de bouc émissaire. Si on l’interroge au plus près, des faits têtus, oubliés ou ignorés, remontent même peu à peu à la surface et remettent chacun dans son rôle et dans ses responsabilités. En l’espèce, et sans préjuger des différents degrés de responsabilité des protagonistes, il nous apparait que la responsabilité de Thierry Del Poso est quant à elle totale, entière et de premier rang.
A suivre …
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Question écrite au maire - conseil municipal du 08/12/2021.