Voici la déclaration que j'ai faite en conseil municipal du 4 avril face à l'autoritarisme, l'intolérance, le refus de dialogue et le mépris peureux affiché par un maire de plus en plus incapable d'affronter le débat, indifférent aux règles de droit et de bienséance qui doivent présider à une délibération publique et qui se cuirasse dans une attitude de défense et d'hostilité
Le compte est l’exécution d’un budget
Le budget est le support financier d’un programme
Donc l’approbation d’un compte vaut approbation du budget et du programme
- Nous avons contesté le budget 2010, sans rigueur et sans ambition
- Nous avons contesté l’absence de programme et les opérations qui en ont tenu lieu au cours de l'exercice, au coup par coup et sans cohérence: la vente des logements de gendarmes, la vente du terrain de la cave, la vente d’Al Fourty … la construction d’un boulodrome et d’un club house … Opérations du reste pour partie non réalisées et pour partie annulables.
Du reste l’examen de ce compte a été occulté par la rétention systématique des informations. Et c’est là que bât blesse : la démocratie n’est à Saint-Cyprien qu’un théâtre d’ombres. Les conseillers municipaux sont des silhouettes que l’on manipule quand elles sont amies et que l’on ignore ou censure quand elles ne le sont pas. Nous ne pouvons donc pas valider par notre vote sur ce compte un mauvais budget et une gestion chaotique
Non sommes ici confrontés à 3 irrespects indamissibles en pays de droit et de civilisation :
* l’irrespect des règles
* l’irrespect des personnes
* l’irrespect de l’intérêt public.
Je suis contrit d’avoir participé à l’émergence de cette autocratie médiocre qui impose en disant " c’est notre volonté " sans jamais chercher à convaincre que "c’est l’intérêt communal ". Mais je suis aussi peiné pour les conseillers de cette majorité en coma dépassé et réduite pour survivre à procéder à des greffons contre-nature, une majorité de suivisme et majorité de figurants. Je suis peiné de voir ces conseillers, qui ne sont pas tous mauvais au fond, tous méprisés par leur chef qui ne leur demande qu’un silence soumis et qui pour justifier son pouvoir personnel explique qu’il n’est entouré que d’incompétents ... usant parfois d'un qualificatif plus bref et moins technique.
Il est consternant de voir s’aggraver de jour en jour la caricature de ce conseil qui se résume à:
- 1 homme qui impose tout à tous
- 1 vingtaine d’amis, désormais soumis + 2 ravis de la dernière heure, tous voués au béni oui-oui, au silence ou à la démission
- et 1 dizaine d’insoumis, condamnés à faire, parfois debout, de la figuration stérile
Même assis je ne ferai pas ici de la figuration stérile pour permettre au président de l’assemblée de faire la police. Car pour lui l’animation des débats se limite à faire la police de l’assemblée.
Je poursuivrai en dépit des rappels à l’ordre mon combat, notre combat, pour le rétablissement d’une vie politique saine et d’une gestion correcte. Mais je ne céderai pas au jeu stérile de discutailler des heures durant sur des sujets dont une volonté unique prétend dicter la décision publique.
Il y a après ces votes sur les comptes deux séries de questions à l’ordre du jour. Il y a les os à ronger, aux enjeux insignifiants, dont la décision s’impose et dont la discussion distrait de l’essentiel. Et il y a ce dont on ne peut pas discuter en séance publique puisqu’on n’en a même pas débattu sérieusement en commission.
Inutile donc de s’époumoner en rappel à la règle, en rappel à la bonne gestion, en rappel à la transparence. Il suffit d’annoncer un désaccord global sur toutes les questions évoquées et sur les méthodes pratiquées. C’est ce que je fais.
Point n’est besoin de faire de la figuration en nombre dans un théâtre d’ombres.
Je confie ce soir (chacun aura son tour de garde) à mes amis le soin de s’exprimer comme nous en sommes convenus car nous, nous discutons ensemble, nous décidons collégialement avant de parler d’une seule voix.
Je me retire donc de cette séance inutile, me réservant pour des actions plus efficaces et je donne procuration à Martine Leroy.
JEAN JOUANDET
Martine LEROY et Daniel BOYER sont restés, porteurs chacun d'une procuration pour participer au titre du groupe PUGNACE aux simulacres de débat et de vote qui ont suivi. Participation stérile évidemment dans cette enceinte monocratique mais assurée par respect pour notre mandat et notre ambition fortifiée "POUR UNE GOUVERNANCE NOUVELLE ET UNE ACTION COMMUNALE ENERGIQUE"