On nous dit que la commune a un besoin important de ressources. On dit aussi qu'elle s'est désendettée de 7 millions grâce à une politique d'économie. L'adjoint aux finances interrogé sur la dette a été incapable d'expliquer donc de justifier ce prétendu désendettement qui n'est qu'un effet de trésorerie appelé à disparaitre en fin d'exercice.
Pour chercher la source des économies, et puisque on engage au coup par coup des dépenses sans fondement (telle le fameux club house de pétanque à 400 000 € ) nous avons analysé un poste classique: les crédits de personnel. Or qu'avons nous constaté? l'augmentation importante en quelques mois sur tous les postes, qu'il s'agisse des traitements de titulaires ou des traitements de non titulaires ou encore des indemnités. Ainsi:
- les dépenses mensuelles de titulaires (article 64111) ont augmenté de 12 % entre janvier et septembre 2010
- les dépenses mensuelles de non titulaires (article 64131) ont augmenté de 22 % par rapport à 2009
- les dépenses mensuelles d'indemnités (article 64118) ont augmenté de 15 % entre janvier et septembre 2010
NB : il ne s'agit que des dépenses du budget principal de la ville (agents de droit public) car les états concernant le port et l'office du tourisme ne nous ont pas (encore) été communiqués.
Cela suffit pour comprendre que la mairie a besoin de recettes extraordinaires pour faire face à ces augmentations d'où l'urgence à vendre des biens pour couvrir des dépenses de fonctionnement ! Rappelons que notre étude financière en 2009 estimait que le plan de redressement financier devait s'appuyer sur une compression de 10 % des crédits de personnel. On a fait exactement le contraire en recrutant des cadres de façon subjective et favorisée tels les 4 nouveaux venus : MM. Civale, Poisson, Uhmann et Ballesteros dont les emplois vont des indices majorés de 641 à 738. Cela ne vous dit rien a priori car cela fonde les traitements bruts de la fonction publique soit de 3000 à 3500 € auxquels s'ajoutent les indemnités (non révélées !). Disons simplement pour avoir une idée de comparaison que les indices de la grille de sous-préfets hors-classe vont de 657 à 820.
En revanche, la grande majorité des agents se trouvent à un niveau modeste de rémunération : 199 sur 251 ont un traitement brut dans la fourchette SMIC et SMIC + 30%. Et 40 autres ont encore un niveau modeste de 1850 à 2300 € (brut, sans les indemnités). Le problème est donc non pas de réduire les rémunérations individuelles - sous réserve de ne pas sur-rémunérer les cadres supérieurs ou pire les payer à ne rien faire (le DGS). Il faut travailler à une meilleure organisation notamment entre les diverses structures de la collectivité, c'était l'objet de l'audit d'organisation que nous avions entrepris de faire étudier l'an dernier et qui a été abandonné après notre départ.
Ces informations, données en Conseil municipal du 26 novembre, résultent de l'étude menée avec Jean-Claude Montès sur les listes de personnel que nous avions demandées à cet effet et dont abusivement certains ont voulu faire un sujet de polémique.