Oui, l'avis de recherche a été efficace. Le maire est de retour. Il a écrit.
Sans doute a-t-il reçu en temps utile un rapport d'un avocat. Il répond à notre lettre du 27 janvier, enregistrée en mairie le 28. Et il répond en date du 23 février soit du jour où il aurait du réunir le conseil municipal (quelle délicatesse!).
Sans doute pensez-vous qu'il exprime son regret de ne pouvoir satisfaire à notre légitime souhait de délibérer en conseil municipal des affaires graves de la commune. Non, son humour malin, et sa délicatesse de démocrate scrupuleux, ne vont pas jusque là. Le maire de Saint-Cyprien sait dissimuler ses sentiments et c'est avec une belle froideur de juriste sûr de lui qu'il écrit simplement que ladite demande est irrecevable.
Il a la discrétion de ne pas imputer cette irrecevabilité au caractère "politiquement contre nature" de la démarche collective du 1/3 du conseil municipal soit sans doute 65 % de l'électorat cyprianais. Il s'en tient aux arguties qu'il a rodées laborieusement devant la presse pour préserver son pouvoir monocratique sur la ville. Nous ne gâterons pas ce dernier dimanche de février en assortissant à chaud cette belle missive des commentaires de droit et de bon sens politique qu'elle appelle. Laissons dans l'immédiat chaque citoyen juger de la noblesse de la réponse.
Ci-joint donc copie de ce document dont je certifie qu'il est authentique bien qu'au recto l'en-tête soit libellée au nom de Monsieur Jean JOUANDET et qu'au verso la formule de politesse s'adresse à Madame. Je démens d'avance toute interprétation malveillante et remets à un jour ouvrable le débat sur le vrai débat.
Le maire est retrouvé. Faut-il s'en réjouir?
Arquebouté sur les prérogatives qu'il s'arroge de faire la loi à Saint-Cyprien et donc de se moquer de la loi de la République. Emmuré en son fief et défiant toutes les trompettes.
Retrouvé mais inchangé.
"ou empereur, ou rien", c'était la devise de César Borgia.