Pourquoi n'avoir pas voté l'achat du camping des mûriers le 13 novembre? N'est-ce pas une manifestation d'opposition au maire, une volonté de faire un éclat sur un dossier, le seul de l'ordre du jour, qui paraissait recevable? La question nous a été posée de façon indirecte car dans le tohu-bohu de la séance et les vagues commentaires du maire le débat a pu ne pas sembler clair. Alors soyons précis.
L'achat du terrain se présentait comme une bonne affaire pour la commune: 300 000 € pour plus d'un hectare et demi, en cet emplacement, il ne fallait pas laisser passer l'occasion. Cela semblait même trop beau (il faut parfois savoir se méfier des trop belles opportunités ... veillons-y dans l'avenir) : on a craint un moment qu'un prix si attractif ne soit pas sincère et que des manoeuvres diverses ne viennent contrecarrer la transaction. Et la commission d'urbanisme a souhaité pour répondre à une question de l'opposition que soit vérifiée la disponibilité totale de ce terrain c'est-à-dire qu'il soit établi qu'aucun bail ne le grève d'une propriété commerciale à racheter ou à respecter, ce qui compromettrait l'équilibre financier de l'opération (s'il fallait racheter ce droit) ou la réaffectation en terrain à bâtir (s'il y avait un exploitant). La réponse fournie par le service est à moitié satisfaisante puisque, sous réserve de vérifier l'enregistrement, il a été dit que sur les 4 SCI titulaires 2 avaient disparu, ce qui n'est pas une assurance absolue sur la question posée.
Surtout lorsque le maire a été interrogé sur le financement de cet achat et que préférant répondre seul plutôt que d'en référer au président de la commission des Finances, alias son adjoint, il a bafouillé de façon surprenante qu'on verrait bien en 2010 quand le moment viendrait de débourser si on avait un excédent suffisant ou si on recourrait à l'emprunt. Il avait tout simplement oublié de lire le rapport qu'il avait lui-même signé (on n'ose pas croire qu'il ne l'ait pas compris), lequel rapport décidait en fait un virement de crédit (en provenance d'un chantier en suspens: le musée) qui permettait de couvrir l'opération sans autre recours à l'emprunt.
Voilà pourquoi le Président de la Commission des Finances ainsi contredit, et il faut bien le dire confondu par cette légèreté dans la gestion financière, a résolu de voter contre cette délibération qui a ainsi été adoptée (par ceux qui depuis ont resigné le 19 novembre un pacte d'allégeance aveugle) dans la confusion sur les 2 points essentiels : l'un de la plénitude du foncier, l'autre du mode de financement.