Ainsi, selon la version officielle, c'est une commission de sécurité solennelle que le maire a voulu réunir hier au camping privé, vendu par la commune à M. AMBROISE. Lisez (sans rire)
ce qu'il écrit à ce sujet sur son blog: "Toujours dans le sens de la vérité et de la transparence (c'est là qu'il ne faut pas rire), c’est à ma demande que les services de l’état et la commission de sécurité se sont déplacés ce mercredi 26 octobre, dans l’enceinte de l’ancien camping Al Fourty pour vérifier la conformité des installations, tant en terme de sécurité, que de règles d’urbanisme"
A voir (sur les photos qui nous ont été transmises) le nombre de gendarmes en barrage devant l'entrée du site, ce fut plutôt une commission de haute sécurité. Il est vrai que le service de gardiennage de M. Ambroise interdit régulièrement l'accès du terrain aux propriétaires de mobil homes locataires d'une parcelle(par contrat passé avec l'EPIC) et ne se prive pas de les menacer et violenter. Il était donc prudent de baliser cet endroit à haut risque d'un cordon sanitaire important. pour permettre l'entrée au maire, à son adjointe Pineau (que les mauvaises langues disent cependant familière de M. Ambroise) et à leurs préposés habituels (Dufraisse, Poisson, Civale) qui n'ont aucun droit à circuler dans cet espace privatisé.
Là où, selon son art de la manipulation par affichage grossier de contre-vérités (sans doute le seul art qu'il puisse mobiliser pour gérer sa non-démocratie), le maire en fait trop c'est quand il annonce sans ciller que cette commission dite de sécurité " a, à l’unanimité, émis un avis favorable à l’activité commerciale de ce camping".
Il a oublié de se coordonner avec le secrétaire général de la préfecture et il a même omis de lire le journal. Il aurait évité ce gros mensonge. L'Indépendant, dont nul ne suspecte la prudente objectivité en cette affaire soumise à la justice, écrit: " Le sous-préfet ne s'est pas exprimé sur le volet judiciaire qui oppose des propriétaires de mobilhomes au nouvel acquéreur du camping et particulièrement sur la question de l'exploitant." Qui dit vrai : le maire ou le sous-préfet?
Quand on apprend enfin (de la bouche du sous-préfet via le journal) que: " Sur les règles de sécurité comme sur les règles d'urbanisme proposées par le maire pour les conférer à un autre exploitant, tout est en ordre" et que "La commission est favorable à la poursuite de l'exploitation" on se pose deux questions (le journaliste dit qu'il est difficile de comprendre):
1°/ "poursuite de l'exploitation", tout le monde le souhaite, il serait fâcheux que l'activité de camping soit interrompue à Saint-Cyprien. Mais quid de l'exploitant? le droit d'exploitation, théoriquement validé hier au regard des règles techniques et administratives, est lié au terrain, à sa structure, à son organisation etc: il ne se s'en déduit pas automatiquement que cette exploitation bénéficie à l'exploitant Ambroise. Du reste le sous-préfet diplomatiquement parle de le conférer à "un autre exploitant". La justice tranchera.
2°/ Espérons que M. Orignac de la DDTM était présent. M. Orignac est le spécialiste de la prévention contre les inondations. C'est lui qui en juin dernier avait fait un bref rapport sur le danger que représentaient les habitations légères de loisir sur ce terrain. Et c'est sur la base de ce rapport que le maire a refusé d'examiner l'offre d'achat et d'aménagement d'EDF-Nexity (à 12 millions €) bien que les installations proposées par ce groupement aient été posées sur des coussins naturellement flottables. On espère qu'il a pu résoudre rationnellement cette étrange contradiction : danger pour les HLL de loisirs flottables d'EDF-Nexity mais feu vert pour les MH en place. On publiera demain ce rapport énigmatique qui a évincé le concurrent d'Ambroise sans nuire à celui-ci.
Comme conclue sagement le reporter " AFFAIRE A SUIVRE"