Les automobilistes avisés ou qui ont besoin d'être "assistés" ont un G.P.S. (global positionning system). Les maires avisés savent qu'ils ont besoin d'être "assistés" et ils ont un D.G.S. (directeur général des services). La mairie de Saint-Cyprien a un "témoin assisté" et un G.P.E.
Le G.P.E. est la Gouvernance Par l'Erreur. Thierry Del Poso l'a exposé dans ses discours récents : quand son "esprit" décide, les subalternes doivent mettre en forme et s'ils n'ont pas compris la pensée du patron ou s'ils exécutent mal on va à l'erreur. Excuse absolutoire pour le responsable qui reporte ainsi la faute sur le lampiste et lui permet de jouer l'innocent par incompétence, l'erreur devient un mode de gouvernance quand elle se répète. Et surtout quand elle se répète sur des affaires lourdes, telles que les ventes domaniales. Exemples:
L'aveu de l'erreur a été fait à propos du dossier bien connu de tous, y compris de la Police judiciaire, la vente d'Al Fourty à M. Ambroise. Mais ce n'est pas la seule. Il y a eu auparavant la vente du terrain de l'ancienne cave coopérative. La décision a été prise par le conseil le 26 novembre 2010, l'acte de vente est toujours en attente. Ce dossier, rappelons-le, a consisté à vendre à perte et à une société écran un beau terrain constructible au coeur du village. Là encore il y a eu une volonté forte du patron : il a dit en conseil que c'était son choix, un choix "politique, un choix "subjectif". Et là encore malheureusement sa volonté a été trahie par l'erreur des exécutants. Les notaires ont refusé de passer l'acte demandé. Le notaire de la ville a écrit au maire dès le mois de janvier 2011 que "la délibération de la commune n'était pas conforme". Il a même répété quelques jours plus tard qu'il y avait "une erreur matérielle très embêtante".
"Erreur très embêtante", la formule n'est guère juridique mais elle est significative; le notaire de l'acquéreur craignait (à juste titre) que la "donation" prévue d'un appartement ne soit ambiguë, une SARL n'ayant pas vocation à faire des libéralités à qui que ce soit. En clair, si "donation" il y a dans une transaction, elle ne se fait pas devant notaire, il semble que naguère on savait ici faire discrètement ce genre de choses. S'il ne s'agit pas d'un dessous de table, l'officier ministériel demandait que l'on parle de "dation". L'avocat-maire ne savait pas cela. C'est en effet très embêtant.
La répétition des erreurs dans des ventes de terrains communaux à des particuliers devient très, très embêtante. Le G.P.E. ne peut rester impunément le système de pilotage d'une ville de 10 000 habitants dont deux maires ont déjà intéressé la Justice.
On dit cependant que le troisième, surnommé "le petit Errathomme" par les médisants du département, envisage de faire breveter son GPE et de l'offrir à l'encan à n'importe quel parti peu scrupuleux.

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