18 heures 30 / 22 heures 30 : en mairie de Saint-Cyprien le Conseil de Communauté de Sud-Roussillon a siégé sous l'autorité de M. PUMAREDA maire d'Alénya qui semble continuer d'assurer l'intérim de la présidence et ce avec le concours de M. Tixador, directeur financier. M. Del Poso était certes présent à sa droite et il a, es qualité de président élu, ouvert et clos la séance après avoir soumis régulièrement au vote les divers budgets et autres rapports. Mais sans douteau bénéfice de l'ancienneté il a eu l'élégance de laisser à son collègue d'Alénya le soin de mener les débats, c'est-à-dire de rétorquer avec une agressivité marquée aux questions ou observations de Marie-Pierre Sadourny-Gomez et de Jean Jouandet, intervenants quasi exclusifs de cette séance budgétaire.
Parce que nous avons désapprouvé certaines pratiques de gestion financière et administratives que nous estimions peu orthodoxes ou peu efficaces nous fumes accusés de nuire aux intérêts de Saint-Cyprien, de créer la zizanie et de ruiner l'esprit de mutualisation qui faisait avant nous le charme de cette communauté. Parce que nous contestions la fiscalité mixte et la multiplicité des vice-présidents, ce fut une accusation de démagogie inadmissible pour une femme de gauche ou celle de jouer le jeu du Front National. Voilà pour l'ambiance d'un débat où, à une exception près, la totalité des participants semblaient être venus là, par routine, pour assister patiemment à un spectacle étrange dont ils attendaient la fin.
Mais quant à répondre aux observations sur la gestion budgétaire, l'augmentation de la dette, les divergences de chiffres, les restes à réaliser et autres questions techniques, on se tournait avec angoisse vers M. Tixador. Il y eut bien sûr la lecture appliquée des tableaux du budget par le rapporteur, lequel sans doute pour ne pas influer sur les opinions de chacun s'est gardé de tout commentaire explicatif sur le sens de ces documents financiers qu'il est censé avoir préparés et va devoir exécuter.
Reste l'impression angoissante dans cette majorité hétéroclite mais solidarisée dans l'apathie collective derrière l'animosité de quelques uns, reste l'impression angoissante d'une pesanteur politicienne qui inhibe toute tentative de réflexion politique, toute volonté d'améliorer le cours des choses et qui plombe les naïfs (ou importuns) qui auraient la prétention de vouloir améliorer le débat et discuter des objectifs et des moyens, des perspectives et des dossiers.