C'est clair et définitif. La semaine du Roussillon du 18 février le confirme expressément:
le maire a aussi tenu à signaler qu'il n'y aurait pas de conseil municipal extraordinaire jugeant "irrecevable" la requête des douze élus d'opposition. Il leur a donné rendez-vous en mars "pour un conseil ordinaire".
le journal ajoute plaisamment "on ne savait pas que cela existait à Saint-Cyprien!" ... et non, rien n'est ordinaire à Saint-Cyprien.
Ajoutons à notre tour qu'il est :
- grave - et grave déontologiquement, M. le Bâtonnier - de voir un avocat "juger (sic) une requête irrecevable" contre toute évidence
- politiquement affligeant (et psychologiquement troublant) de voir l'enfermement stérile d'un élu néophyte dans son égotisme satisfait. Enfermement régalien qui le conduit à débouter sans explication le groupe des 12 et à leur "donner rendez-vous" à sa convenance. C'est du plagiat de J. Bouille sans le savoir-faire.
- consternant pour n'importe quel juriste - de la préfecture (qui doit y veiller) ou de n'importe quel tribunal (qui en sera saisi) voire de n'importe quel cabinet d'avocat - de voir ainsi le maire d'une ville de 10 000 habitants transformer son trépignement puéril de colère en défi à la loi. A une loi républicaine des plus claires et impératives
D'argument de droit point. D'habileté politique moins encore. De la communication en forme d'oukase. Il a jugé irrecevable la demande. C'est le "bon droit" de M. le Maire.
Certaines banlieues d'Ile de France qui entrent épisodiquement en émeute sont, parait-il, des zones de non-droit.
Aujourd'hui Saint-Cyprien est officiellement par caprice du maire une ville hors la loi.