* Si l'on vous dit qu'à 3 reprises en 2 mois votre maire a enfreint la loi, vous direz: "c'est banal"
- * Si l'on ajoute qu'il l'a fait volontairement, vous rétorquerez sans doute : "est-ce surprenant?"
- * Si on précise qu'il l'a fait de façon provocatrice, comme pour se vanter d'être "maître" des lois chez lui, vous observerez qu'il est constant : il a déclaré naguère que la démocratie était suspendue jusqu'en 2014, il a décidé en 2014 de la restaurer à sa guise et à son heure, c'est-à-dire d'en faire sa chose (1).
Concrètement il a écrit dans ses rapports aux conseillers municipaux que la loi leur donnait mandat de se prononcer sur 3 questions importantes (2). Chaque fois il leur a indiqué la date ou le délai que la loi avait fixé pour en délibérer. Chaque fois il a fait apparaître qu'il était hors délai, c'est-à-dire hors la loi (3).
Et jamais il n'a pris la peine d'expliquer pourquoi il a dérogé à la loi et jamais il n'a eu la correction de s'en excuser. Il est vrai qu'en aucun cas il ne pouvait fournir d'explication (4) et surtout il est clair que, jamais, surtout pas depuis sa réélection, il n'estime impératif pour lui, maî(t)re, d'honorer la démocratie et convenable de respecter les autres élus.
Plus qu'ignorance de la loi, il y a là DEFI à la loi, mépris pour la démocratie et pour ceux qui y croient encore
La négation de la loi par ceux qui ont mandat de l'appliquer et de la faire respecter sape la République, le défi à la loi déshonore ses représentants, insulte les citoyens et obscurcit l'avenir du pays.
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(1) REPUBLIQUE, le mot d'étymologie latine, signifie (en France) "la chose publique". A Saint-Cyprien, on traduit "chose perso". Il faut dire qu'un sénateur catalan avait donné l'exemple en déclarant que la Justice n'avait pas à lui imposer la loi puisque c'est lui qui la faisait. Sans commenter cet a-priori d'un "législateur", notons cependant que le maire de Saint-Cyprien bien que Maître ne fait même pas la loi, il se borne à la contourner.
(2) le compte-rendu des délégations de service public (casino et clubs de plage), les compte et budget de l'office du tourisme et le règlement intérieur du conseil municipal.
(3) Le non respect du calendrier légal ne serait qu'anodin - un pied-de-nez supplémentaire à l'opposition - s'il était exceptionnel (et non pas triplé) et s'il permettait en prenant du temps d'améliorer le travail et d'enrichir la réflexion: bien entendu, on l'a vu en particulier avec le compte-rendu des délégations de service (Cf. "la lagune"), le retard s'est assorti d'un baclage du travail.
(4) le conseil municipal du 12 juin aurait aisément permis d'examiner ces 3 sujets dans les délais légaux mais apparemment ce jour là le maire n'avait la pêche pour traiter de choses sérieuses puisqu'il s'est même absenté durant le débat fort important sur le casino sans qu'on sache pourquoi ...