Le conseil du 3 novembre 2010 aura servi au moins à ça: détecter les mensonges municipaux. Et à souligner encore une fois cette pratique systématique du mensonge mais cette fois avec l'aveu même du maire. La ville confond action et communication, sa "communic-action" repose sur de la fiction, elle va d'annonce en démenti, de proclamation martiale en repli piteux. Et le maire n'en disconvient pas, il n'en a pas honte, il ne s'explique ni ne s'en excuse: il ment. Voici deux exemples forts de ce processus "ANNONCE + DEMENTI = MENSONGE":
Empêtré dans ses déclarations imprudentes et ses manoeuvres indécentes, et pour effacer la honte d'avoir donné les clés d'un domaine public à un "exploitant local" et mis à la porte une association humanitaire, le maire n'a eu d'autre ressource que de démentir ses propos à la presse. Il a nié comme un petit malfrat pris la main dans le sac. Il a nié ce dont il s'était vanté devant les journalistes, la vente à un prix supérieur à celui des domaines. Il a nié que les restos du coeur ont appris par son adjointe (au social) que les clés avaient été remises à cet acquéreur et qu'ils ne pouvaient plus entrer. Il a renié ce qui s'était passé parce que face à l'indignation collective il a du faire marche arrière et réouvrir Al Fourty aux restos du coeur et annoncer dans la presse du 26 octobre qu'on envisageait de vendre (on, c'est "la ville" et semble-t-il la ville c'est le maire seul).
Alors entre annonce et démenti, entre un maire en photo dont on lit les déclarations dans l'Indépendant" du 14 octobre et le maire en chair et en os qui dit le contraire au conseil du 3 novembre, il y en a un qui ment. Est-ce Thierry Del Poso en photo ou Del Poso Thierry en chair et en os?
2. l'inventaire du patrimoine artistique de la commune (oeuvres d'art)
Dans l'édito de Saint-Cyp info de l'été le maire écrivait "j'ai donc fait réaliser une analyse artistique et économique complète afin que nous puissions arbitrer ce qui peut et devra être conservé, puis mis en valeur, et ce qui pourra être vendu". La voix de son maître, alias M. Poisson, reprenait à l'identique cette affirmation dans la "gazette des communes" du 22 octobre 2010.
Mais quand on lui demande qui a fait cette étude, combien ça a coûté et quelles en sont les conclusions, le maire répond en conseil municipal du 3 novembre qu'il n'y a pas eu d'étude de ce type, que M. Humpage envisage de la demander à l'UNESCO (diable!). Il ne se souvient même pas qui a pu faire une étude pour réévaluer le patrimoine assuré par la ville. Bizarre! bizarre!
Alors entre annonce et démenti, entre un maire en photo dont on lit les déclarations dans son édito municipal et le maire en chair et en os qui dit le contraire au conseil du 3 novembre, il y en a un qui ment. Est-ce Thierry Del Poso en photo ou Del Poso Thierry en chair et en os ?
Comment accorder le moindre crédit à un communiquant salarié qui écrit n'importe quoi dans un journal sérieux comme la gazette des communes ?
Comment accorder le moindre crédit à la parole d'un maire qui se dément sans broncher, qui reste placide, indifférent, comme inconscient ou évanescent, quand on le met face à ses mensonges et à ses truquages ?