4 décembre 2009
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J'ai envie de me taire, de tristesse et de honte, devant la pitoyable parodie présentée hier soir dans la salle d'Alénya habituellement réservée aux spectacles et détournée (si peu) de sa vocation de divertissement pour héberger le Conseil de communauté de Sud-Roussillon. Parodie de réunion d'élus, dont le metteur en scène Thierry Del Poso, assisté des maires de gauche et de droite, ordonnait le jeu muet et soumis de ses hallebardiers. Et dont les figurants aussi bien que les producteur et réalisateur ont voulu interdire la diffusion tellement ils avaient honte eux-mêmes de leur prestation.
Alors, pitié, silence. Je laisse la parole aux observateurs - peu nombreux car la délocalisation aide au huis-clos partiel, mais attentifs et fort respectueux - je leur laisse le soin de témoigner plus objectivement que je ne pourrais évidemment le faire.
Mon silence en fait sera dans l'immédiat de deuil et de recueillement. Devant la plongée en coma, coma dépassé, de la démocratie locale. Après Saint-Cyprien Alénya, La Tour Bas Elne. A travers la communauté de communes Sud-Roussillon. On croyait qu'il y avait ici ou là quelques républicains ... erreur, erreur grossière.
Un mot, un seul mot, pour implorer de l'Etat qu'il ait le geste qui sauve, le geste euthanasique qui délivre enfin les citoyens du secteur de cette pandémie fatale: qu'il fusionne les 3 communes et les intègre dans l'agglo de Perpignan. Je pensais depuis longtemps que c'était une aberration géo-politique, je me trompais: de grâce qu'on ne joue plus ici les démocraties fantômes. De grâce.
Jean JOUANDET, vice-président de Sud-Roussillon démis sur injonction présidentielle
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