M. HUMPAGE a tort de porter plainte contre les blogs (les 4 qui dérangent en disant la vérité et en la commentant sans complaisance). Nos propos y sont fondés sur des faits qui sont loin d'être comme il le dénonce des "faits diffamatoires et calomnieux". La plainte une fois classée sans suite risque d'être retournée contre lui pour dénonciation abusive.
M. HUMPAGE a tort en faisant cela de revenir sur la lamentable gestion du cas d'Emile Traissac. Une maladresse de procédure vient aggraver la malhonnêteté démocratique. La malhonnêteté démocratique et sociale ce fut de dissimuler les modalités de reclassement des personnels du camping d'Al Fourty et notamment le sort réservé à son malheureux gardien. La malhonnêteté morale ce fut de mentir en commission des finances et de répondre à la question sur le licenciement d'Emile Traissac en disant "non il va être mis en retraite". La maladresse c'est aujourd'hui de fournir à l'appui de sa plainte contre les blogs un papier qui accable la gestion pitoyable de l'Office et de son directeur.
Le maire avait écrit sur son blog qu'il (le gardien) avait "adressé expressément et par écrit à son employeur sa volonté de cesser son activité professionnelle" et qu'un "licenciement économique avait été mis en place à sa demande". Emile Traissac n'a pas écrit qu'il voulait cesser son activité, il a même écrit le contraire le 21 mars. Il a signé et annoté un papier que M. HUMPAGE lui a présenté le 4 avril. Ce papier a été fourni à la gendarmerie. C'est un document dactylographié sur papier à en-tête de l'EPIC qui est un avenant au contrat de travail (daté du 1er avril) et qui est signé de M. Humpage. Il porte en bas de page, et avant la signature "Traissac", les annotations manuscrites suivantes: "suite à nos conversations du jeudi 31 mars et vendredi 1er avril 2011, je vous propose de me licencier économiquement comme il est procédé dans nos conventions collectives. Si vous étes d'accord avec ma proposition je libèrerais le mobil home à la fin de mon préavis le 31 mai 2011" .
Or le 21 mars Emile Traissac écrivait à M. Humpage : "votre incapacité à gérer cette crise créée par vous vous amène aujourd'hui de m'obliger à prendre une retraite en fin d'année 2011 et de m'héberger dans un mobil home de 20 m² environ. Je vous demande donc l'attribution d'un logement équivalent à celui du camping d'Al Fourty. Sachez que vue ma situation personnelle je ne profiterai pas cette année de mes droits de départ à la retraite". Les choses ne sont toujours pas très claires, elles sont même inquiétantes.
M. Humpage a tort, grand tort, de ne pas expliquer comment s'est opérée en 10 jours ce changement total d'attitude.
Ce faisant M. Humpage a tort de méconnaître l'article 223-15-2 du Code Pénal relatif à "l'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de faiblesse" : "Est puni de trois ans d'emprisonnement et de 375 000 euros d'amende l'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de la situation de faiblesse soit d'un mineur, soit d'une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente et connue de son auteur, soit d'une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de l'exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement, pour conduire ce mineur ou cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables". M. Humpage et sa responsable des ressources humaines ont-ils si peu de psychologie qu'il leur ait échappé qu'Emile Traissac était âgé, gravement malade, démuni, isolé et dans une situation de dépendance matérielle et morale, donc de "particulière vulnérabilité" telle que décrite par l'article ci-dessus? Sans doute n'ont-ils pas conscience qu'ils engagent aussi la responsabilité de l'Office du tourisme car selon l'article 223-15-4 du code pénal "les personnes morales peuvent être déclarées pénalement responsables" au titre de l'article précédent.
M. Humpage a tort de ne pas dire comment a été "négocié" ce revirement? Y a-t-il eu, comme les rumeurs le propagent, une indemnité? Si c'est vrai elle n'est certainement pas du niveau de celle attribuée à M. Bertrand (car lui avait été licencié pour "faute grave et sérieuse" ... alors il fallait bien le dédommager du discrédit que cela faisait peser sur lui). Mais vrai ou faux, il serait sain de dissiper ces rumeurs médisantes, de clarifier le processus et d'expliquer s'il y a eu contrepartie à ce "départ volontaire", quelle contrepartie et sur quelle base juridique et sur quel financement elle a été établie et sur quelle pièce justificative le comptable a pu payer.
M. Humpage a tort de ne pas dire par quel tour de magie il a réussi à concilier ce congédiement amiable et négocié avec la procédure unilatérale et très réglementée qu'est le licenciement économique. Rappelons que comme son nom l'indique l’employeur doit être en mesure de démontrer que le licenciement est justifié par une raison d’ordre économique et non imputable à la personne du salarié (on invoque ici la situation personnelle de l'intéressé). Il peut invoquer différentes catégories de raisons économiques mais doit démontrer que ces causes entraînent la suppression du contrat de travail du salarié et qu'il a été contraint de licencier le salarié malgré tous ses efforts pour le reclasser. Dans le cas d'espèce la formule maison improvisée pour trancher sans ménagement le cas de ce pauvre homme relève d'un mixage hétérogène et clandestin d'autorité insensible, de tractations équivoques et de compensations cachées qui participent de cette propension locale au détournement de procédure. Ce que, quoi qu'il en déplaise à M. HUMPAGE et à son président, ce blog continuera à dénoncer.
M. HUMPAGE aurait tort de porter de nouveau plainte sur ce qui précède car lesdites observations ont déjà fait l'objet de la déposition en gendarmerie en réplique à sa propre procédure. Elles seront donc appréciées en même temps que sa première plainte.