C'était pourtant en 2008/2009 l'argument choc de l'opposant Del Poso, argument médiatique (avec huissier de justice et caméra dans les salles du musée) et bélier judiciaire qui a provoqué l'effondrement dramatique de la municipalité Jacques Bouille et la propre promotion du Maître .
Silence assourdissant en 2014 : ce fut pourtant l'une de ses priorités dès son élection en mairie puisqu'à l'automne 2009 il a commandé à Matt Humpage, gérant de la SARL "guides sans frontière" un audit sur les oeuvres d'art, audit que M. Humpage devenu illico directeur de l'office du tourisme (donc du musée) a reçu des mains de Mme Misme, son amie cooptée à "guides sans frontières" et qu'il a illico chargée de l'Artothèque (autrement dit la gestion des musées municipaux).
Laquelle Mme Misme avait pris, sans que le conseil n'ait jamais été informé de l'initiative ni des résultats, des contacts avec des acquéreurs potentiels ... avant d'être démise en 2013 ... suite à enquête de la police judiciaire.
C'est dire que ce patrimoine culturel dont on a tant parlé à la population en 2008 - 2009 mériterait qu'on lui en rende compte 5 ans plus tard. Il est mystérieux qu'un sujet aussi sensible tombe dans l'oubli, l'indifférence ou la dissimulation.
Le sujet est évacué dans les dernières pages du rapport d'activité de l'office du tourisme. Page 88 le titre apposé sur deux camemberts (ça fait sérieux) polychromes (ça fait joli) annonce "le total des entrées de juin à septembre au(sic) collections François Desnoyer". Mais les beaux camemberts ne donnent que des pourcentages : on nous dit qu'il y a eu 46 % d'entrées à plein tarif (et 0 % de handicapés !) mais on n'en donne pas le nombre. Nulle part on ne communique de chiffres sur la fréquentation effective de nos musées: inquiétant !
Il y a vraiment de quoi s'inquiéter à preuve la seule information, hélas pitoyoble, que l'on trouve dans les comptes 2013 de l'EPIC : le produit des recettes d'entrée (la billeterie) et des ventes de livres, catalogues, gadgets divers (recettes production).
- La billeterie a donné en 2013 une recette de 3 640 euros alors que les prévisions au budget étaient de 5 000 euros et les recettes en 2012 de 5 700 euros
- La production a donné en 2013 une recette de 1 813 euros alors que la prévision budgétaire était de 4 000 euros et le résultat 2012 de 6 572 euros.
5 453 euros de recettes en 2013, contre 12 272 en 2012 et 14 994 en 2011 : quelle belle régression culturelle à mettre au bilan de Matt Humpage, renommé à cette responsabilité malgré deux annulations de sa nomination par le tribunal administratif. On se demande à quoi ont servi les stages de formation qu'il est censé avoir faits.
Il serait sain que le président, alias le Maître Del Poso et ce directeur, expliquent pourquoi l'EPIC a néanmoins, en cette même année 2013, payé 37 275 euros à des "intermédiaires pour les musées". Il serait sain de dire qui sont ces intermédiaires si performants pour la dynamique culturelle de la ville. Il serait sain de nous expliquer l'utilité cachée de ces rémunérations qui s'ajoutent aux rémunérations "normales" des personnels communaux affectés aux musées (46 359 euros sans compter les diveres charges sociales).
37 275 + 46 359 = 83 634 euros de frais de structure et de fonctionnement (sans compter les imprimés, les publications, les réceptions, les déplacements) avec en balance 3 640 + 1 813 = 5 453 euros de recettes ...
voilà pourquoi on ne parle plus du musée : 80 000 euros de dépenses nettes pour un nombre inavouable, décroissant et insignifiant de visiteurs ... c'est le symbole de la richesse culturelle de la commune "génération Del Poso" car on se souvient que l'un des "engagements" 2014-2020 de "générations Saint-Cyprien" alias Thierry Del Poso était "la culture pour richesse"