Ce n'est pas attenter à la considération due aux 3 appelés au Conseil municipal que de constater que la séance du 23 août 2012 organisée pour eux est une réunion inutile, grotesquement inutile. C'est un joujou de vacances, une bulle de savon que l'on souffle pour épater la galerie ... et qui finalement vous postillone au visage.
Son seul objet est de prendre acte que, pour pourvoir aux vacances ouvertes (ouvertes momentanément: la décision du TA ne sera définitive qu'après le jugement d'appel), M. Molinier qui arrive en tête des supplétifs pourra enfin accéder à la table qu'il lorgnait avec appétence, puis que suite au désistement (prudent) de Madame Cassignol c'est au tour de Madame Pastou et de M. Davos Martinez de venir boucher les trous et d'accéder ainsi au statut envié de figurants silencieux "soudés" au mai(t)re. Si quelque mauvais esprit de l'opposition s'avisait d'être défavorable à ce casting de doublures il ne pourrait y faire objection que très platoniquement en déplorant la vacance des titulaires provisoirement écartés par une manoeuvre que la Cour d'Appel saura apprécier. Aucun vote ne doit et ne peut sanctionner cette plate communication dont la seule finalité est d'offrir une tribune autosatisfaite à l'instigateur de la manoeuvre. Cette réunion n'aura aucun impact de droit ou de fait ... sauf à permettre une "communication" anti-terroriste.
Aucune conséquence n'en découlera, ni pour les intéressés, ni pour la collectivité. Il suffisait d'attendre qu'un ordre du jour sérieux justifie une réunion du Conseil pour les y installer avec les honneurs modestes qui leur sont dus. La seule utilité de les convoquer ainsi pour la forme est de les initier à leur mission qui consiste à être présents, à ne rien dire, à ne rien objecter et à baisser la tête en signe d'approbation de la volonté souveraine. C'est une rude tâche quand on a quelque personnalité ou quelques intérêts à défendre. Soyons persuadés qu'ils sauront l'assumer.
Réunir le Conseil en plein mois d'août pour ne prendre aucune décision réelle montre bien l'importance que l'on peut accorder à cette assemblée. Certes l'usage est ici que les conseillers municipaux soient convoqués uniquement pour entériner la décision imposée par le mai(t)re et que cette décision soit approuvée par la simple apathie de la majorité. On le sait bien, après 3 ans : ce conseil ne sert à rien puisque la moindre modification n'est jamais possible, la discussion n'y est qu'un simulacre de discussion et l'information elle-même y est occultée. C'est la raison pour laquelle nous avions décidé de nous en abstenir, de l'observer de loin, de le surveiller sans nous commettre avec cette majorité dont nous contestons les actes et les pratiques. C'est la raison pour laquelle nous n'éprouvons aucun regret à nous voir répudiés par une telle équipe dont nous avons dénoncé et continuerons à dénoncer les dérives et les nuisances. Cela ne nous empêchera pas bien sûr de demander à la Justice de réformer la décision du TA car il est indécent qu'un maire abrogeant la démocratie et avouant qu'il veut régler ses comptes à l'opposition de terroristes judiciaires parvienne à instrumentaliser les juges pour satisfaire son animosité personnelle.
Mais revenons à la séance du 23 août qui consacre spectaculairement le néant politique de cette assemblée qui est réunie pour ne rien décider, pour s'entendre dire qu'elle existe et qu'elle doit se réjouir d'accueillir 3 petits nouveaux qui remplaceront 3 vilains méchants. On n'a même pas eu la décence, faut-il dire l'intelligence ou l'habileté, de faire désigner les membres des commissions, ce qui aurait au moins fait semblant de rendre ces bouche-trous un peu utiles. On aurait du faire ce petit plaisir prometteur à M. Molinier en le désignant à la commission de l'urbanisme. Il est vrai que les commissions ne servent à rien. Mais si par extraordinaire M. Roméo, l'homme de l'opposition constructive rallié l'an dernier pour prendre du galon, commençait à se sentir mal dans sa peau d'adjoint à l'urbanisme il faudra penser à ce marinier d'Ile de France qui garde les pieds sur ses terres. M. Martinez a assez à faire avec le jumelage, en tandem avec son comparse en catalanité, Audouard. Quant à Mme Pastou, bien coachée dans l'intimité par S. Pourré, l'ex dir. cab. du mai(t)re, elle est sûrement mobilisable sur tout et sur n'importe quoi, garantissant sans problème soutien et admiration à qui de droit, son employeur, président de la communauté Sud-Roussillon.
On attend avec curiosité les "débats" que suscitera cette importante réunion sur un non-évènement.