Il fallait y penser : c'est le couteau suisse de Sud-Roussillon ... pour réduire encore les coûts, c'est-à-dire les services en élargissant le erritoire et sans baisser les taxes et impôts, une solution : on, le bricolage en famille de ses propres déchets. Solution garantie par le label d'éco-développement durable 2066.
C'est simple. Il suffit de décomposer les fonctions : trier, stocker, réduire, éliminer.
- Le tri est entré dans les moeurs, non seulement aux élections locales mais au quotidien. Chacun commence à savoir faire (pas aux élections mais au quotidien) et un peu à vouloir faire le tri des jaunes et des verts, parlant des déchets bien sûr. Mais on peut progresser, vers l'amont : en triant ses achats, plus précisément en achetant des produits qui ne déchettent pas, à l'exemple des fruits sans noyaux, de la viande sans os ou du poisson sans arètes (attention ce poisson là est rare), des journaux sans papier (pensez aux blogs) ou des produits qui partent en fumée après usage, comme les promesses électorales ou les feux d'artifice (l'ennui c'est qu'ils coûtent cher).
- le stockage est en revanche une idée neuve mais Sud-Roussillon a eu une idée géniale pour la vulgariser : réduire la collecte. Ainsi on va accoutumer la population à garder plus longtemps ses déchets, donc à les stocker bien proprement dans sa maison ou son appartement ce qui l'incitera à en réduire le volume, donc à moins ou mieux consommer (d'où un gain pour la santé publique et pour l'épargne familiale). Chacun va ainsi s'ingénier à optimiser les containers multicolores que la collectivité va distribuer en des dimensions variées selon les goûts (et pourquoi pas les affinités). Comme évidemment les trottoirs et les places publiques sont réservés aux commerçants amis, pas question d'étaler cet arc-en-ciel de poubelles devant les portes ... il faudra donc réduire de plus en plus.
- réduire par dégradation, par transformation, pour faire du déchet solide et encombrant des menus éléments valorisables et utiles. Il ne s'agit pas de faire oeuvre d'art en détournant en sculpture, modelage ou peinture les épluchures, canettes ou couches-culottes. Mais de systématiser la méthode de compostage déjà préconisée par Sud-Roussillon et d'y ajouter le broyage. Broyage de toutes les vieilleries et inutilités, joujoux du bébé de la quarantaine, machine à coudre Singer ou moulin à légumes Moulinex, code général des collectivités territoriales ou déambulateur du dernier défunt. La communauté de communes trouvera bien le moyen, un jour prochain de doter chaque foyer d'un appareil domestique de broyage des espoirs déçus et des souvenirs amers. Mais il faudra malgré tout éliminer tout ça.
- Pour éliminer, on a deux solutions, qui peuvent être complémentaires. La première, permanente, est celle de l'autogestion : chacun, individuellement ou par coopérative de quartier, va déposer ses paquets de reliefs dérivés (nouveau nom des déchets) au centre communautaire d'optimisation du quotidien passé où il sera accueilli avec le sourire par des hôtesses de la famille (des élus). L'autre solution finale est la gestion publique : périodique mais systématique car organisée tous les 6 ans par le maire, sortant mais non éliminable (mon correspondant avait commis une faute de frappe et écrit élu minable mais j'ai corrigé car quelqu'un avait écrit ça en 2012 et ça avait peiné M. Le maire). La fréquence pourra même être améliorée en cas de candidature à d'autres élections intermédiaires.
Voilà ce que m'a écrit un correspondant qui a retenu les promesses d'un certain candidat à la mairie qui ambitionnait de voir loin en restant proche et qui a imaginé ce système ingénieux pour réduire les charges de la collectivité sans réduire les taxes et les emprunts et rétablir ainsi la démocratie directe en matière de service public. On peut penser que le projet mériterait d'être soumis à referendum populaire comme le fut avec succès la réforme régionale.