C'est l'info N°1 de Saint-Cyprien : la couverture du magazine municipal lance son "j'accuse" budgétaire. Rien ne va plus financièrement, l'Etat nous contraint à économiser 700 000 euros!
Pensez donc en ces temps difficiles et dans l'état de déliquescence où se trouve la commune, une baisse de 700 000 euros sur un budget de 33 788 785, 58 euros ... c'est la misère.
Bien sûr c'est un peu dur, bien sûr ça impose de réviser son budget, bien sûr il faut gommer quelques excès, il faut faire des choix, et calculer le rapport utilité/coût, ne plus céder à la facilité des reconductions de dépenses ni à la démagogie des distributions, il faut couper dans les dispendieuses festivités, bref il est temps d'avoir une gestion sérieuse, réfléchie, efficace.
En deux mots : moins d'euros, plus de neurones.
Moins d'euros tombés du ciel étatique invite à mettre plus de neurones dans la gestion locale. C'est possible.
Un 1er exemple : le lotissement "Les mimosas". Le projet est annoncé depuis 4 ans. Il vient de démarrer. Résumons l'opération : un terrain de plus de 5000 m² où la ville aménage un lotissement de 10 parcelles allant de 238 m² à 523 m². Le budget prévisionnel est de l'ordre de 1 million d'euros. Et l'opération sera blanche : la ville n'en tirera aucun bénéfice. Les prix de vente annoncés ne sont pas pour autant particulièrement bas, ils sont normaux, entre 340 et 360 euros le m² soit par exemple 150 000 euros pour un 445 m². Ainsi la commune va céder, par lots, un terrain en centre ville de 5 000 m² et n'en tirera aucun profit ; ce sera peut-être même à perte en cas de (mauvaises) surprises financières en cours de chantier.
Le terrain est estimé dans le budget à 682 800 euros HT, soit à un niveau modéré: le terrain de l'ancienne cave coopérative, pratiquement de la même superficie, avait reçu une offre d'achat de Nexity de 1 million.
Donc il suffisait de vendre le terrain pour encaisser une recette au moins égale à la baisse de la dotation de l'Etat. Ce n'était pas très compliqué. Il fallait simplement que les "décideurs", maire, adjoints aux finances et à l'urbanisme, se posent la bonne question au bon moment.
Réfléchir avant vaut mieux que se plaindre après ... et déplacer les responsabilités