Si vous étiez venu au conseil municipal du 28 juin vous donneriez rapidement la réponse.
vous avez bien fait de regarder le western du soir car, en mairie, le spectacle fut lamentable. Le conseil a sombré dans les abysses de la médiocrité au cours d'une séance cependant importante car portant sur les comptes administratifs. "L'équipe" Del Poso a lourdement confirmé ce que l'on savait déjà et que notre titre résume en deux constats:
- les budgets de Saint-Cyprien sont frelatés
- et les élus responsables jouent les autruches car ils sont incapables d'expliquer leurs erreurs, approximations, dissimulations et tromperies. Ils voilent leur ignorance de la gestion dont ils sont chargés en se calant dans une posture d'autorité pour refuser les questions qui les mettent à nu.
C'est la réponse à la question ci-dessus: 1+9 autruches interchangeables, la troupe des autruches qui ne sachant répondre s'enfoncent la tête pour ne pas entendre, cette troupe des 10 (1 maire et 9 adjoints) est tout à fait homogène et solidaire.
Avant d'être complètement tétanisés par la mise en évidence de leur incurie budgétaire, certains ont eu encore un petit sursaut qui s'est traduit modestement par l'excuse rituelle "on ne sait pas mais on va chercher. Et on vous dira plus tard" (plus tard = jamais dans le jargon municipal). Mais très vite notre questionnement légitime s'est heurté à un mur d'incompréhension puis d'aigreur, d'exaspération et enfin d'enlisement dans l'omerta autruchienne.
Le maire évidemment
nvité comme la loi l'exige à céder la présidence de séance , avant de sortir au moment du vote, il s'est enfermé en déniant puérilement le sens de cette loi ancestrale et incontestée, il a opposé à l'exigence légale un refus qui se voulait dominateur et méprisant mais qui ne fut que caprice de petit chef immature ... puisqu'en 5 minutes nos commentaires financiers ont épuisé sa sérénité magistrale, il est parti se mettre à l'abri des critiques... l'aigle impérial s'enfuyant en autruche.
Mais le modèle de l'autruche-chef ne pouvait manquer d'inspirer son adjoint aux finances qui, passant des moues embarassées, du feuilletage désespéré de ses papiers et des borborygmes piteux au niet absolu, s'est à son tour cuirassé dans la posture de petit potentat adjoint et a sublimé son impuissance à débattre en mépris de l'interpellation et de l'interpellant .
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Quelques exemples de questions précises laissées sans réponse:
- le compte administratif enregistre en recettes de fonctionnement 356 548 euros de produits exceptionnels, non prévus au budget: de quoi s'agit-il?
- on a annulé 50% des crédits prévus pour la protection des plages: pourquoi ?
- les effectifs du port ne figurent-ils pas dans le tableau des effectifs: pourquoi?
- le compte administratif et le compte de gestion (de la trésorerie) indiquent que le montant des travaux faits en régie = 0 alors que c'était un objectif de la municipalité de promouvoir ces travaux réputés plus économiques que l'appel aux entreprises: pourquoi ?
- quel est le type de véhicule payé 108 euros et amortissable en 7 ans ?
- A qui a été acheté l'olivier millénaire payée 11 171,60 euros? le prix comprend-il le coût de transport?
Et pour résumer le bilan navrant des comptes 2015, sur lesquels on reviendra, il suffit de reprendre le résultat agrégé du budget principal et des budgets annexes (port et lotissement):
- le montant des dépenses prévues aux budget était de 42 millions 818
- le montant des crédits "annulés" est de 5 millions 724, celui des restes à réaliser de 2 millions 628. La totalisation de ces montants de crédits budgétés mais non consommés en 2015 établit donc que la non réalisation du budget s'élève à 19,50 %.
- autrement dit le budget qui a été préparé par MM. Del Poso, maire, et Andrault, adjoint, puis adopté par leur troupe était faussé à près de 20%
- la commune a ainsi appelé des recettes correspondantes inutiles : et ce montant de 5,7 millions se compare à celui des impôts sur les ménages (taxe d'habitation et impôts fonciers) perçu en 2015 = 12,3 millions ... soit 46 %.
- ajoutons enfin que cet argent local stérilisé est allé dans les caisses de l'Etat (géré par le Trésor public). Ainsi alors que le maire justifie la misère financière de la commune - donc la nécessité d'augmenter les impôts locaux - par une prétendue baisse drastique des dotations de l'Etat, c'est la commune qui alimente l'Etat de 5 millions sur le dos des contribuables locaux.
Plus qu'un acte raté ou même un budget frelaté, cette gestion budgétaire est une arnaque pour les contribuables.