Le Président de la Régie Autonome du Port de Saint-Cyprien, Maire de Saint-Cyprien, Thierry DEL POSO vient de pondre un arrêté portant "liquidation et recouvrement d’un avantage pécuniaire injustifié." Affiché en mairie dès le 28 septembre 2021 et pour 2 mois, cet arrêté indique que M. Serge PALLARES, ex Directeur du Port aujourd’hui en retraite, a été nommé Directeur de la régie autonome du port par délibération du conseil municipal du 29 mars 2005 et rémunéré à ce titre jusqu’en 2021 selon l’indice 968 de la grille des salaires de la convention collective des ports de plaisance.
Ce contrat de droit privé étant plus avantageux qu’un contrat de droit public, l’arrêté de notre Dépité-Maire veut faire force de loi en annulant les 16 délibérations qui ont consenti à sa signature depuis 2005 et réclame à Serge PALLARES le règlement sous 15 jours d’un trop perçu de rémunérations cumulées en 16 ans et sa prime de départ à la retraite… ! Le recouvrement réclamé s’élève à un million quatre vingt-sept mille sept cent trente neuf euros et 38 cts !! On vous le redonne en chiffres : 1 087 739,38 euros. Sur les 16 années concernées, 12 années relèvent cependant de la gestion municipale de Thierry DEL POSO qui réussit ainsi la prouesse cocasse de tenter de nier ses propres délibérations au prétexte honteusement avancé … qu’il ne savait pas !
Or, ce qui n’est pas indiqué dans l’arrêté, c’est que le statut juridique du Directeur du port, initialement de droit privé donc, a été renouvelé sous cette forme et jusqu’en 2021 par délibérations successives votées en conseil municipal et ainsi, depuis 2009, sous la présidence du Maire DEL POSO (encore une fois, Président de la Régie Autonome du Port de Saint-Cyprien !). Était-ce à l’insu de son plein gré ?
Non et pour 2 raisons au moins :
1/ le maire ne peut nier l’évidence : il a fait voter 12 fois lui-même ce qu’il fait mine de découvrir, s’indigne bien sûr et invoque de façon outragée la loi, lui qui la respecte si peu.
2/ plusieurs courriers, ont été adressés par Jean JOUANDET au Préfet et au maire sur cette question statutaire. Ce qui ressort de la réponse préfectorale (Cf. ci-dessous) révèle inexact le considérant du présent arrêté selon lequel "l’emploi de Directeur est nécessairement un agent contractuel de droit public". Le maire s’est abstenu à plusieurs reprises et à différentes époques de répondre lui-même à la demande estimant qu’il n’y avait pas lieu d’actualiser le statut du Directeur du Port (Cf. ci-dessous). Il connait aussi d’évidence la réponse du Préfet et donc le questionnement qui semble l’alerter aujourd’hui seulement.
Finalement, de tout cela, il ressort clairement que Thierry DEL POSO est toujours en proie à ses vieux démons. Il n’a de cesse de dégager son propre horizon de tout ce qui peut le gêner et par tous les moyens. PALLARES aujourd’hui…pour préparer demain sans doute. Le stratagème est rodé : il mêle dénonciation (ça il sait bien faire) et intimidation sur fond de mensonges distillés pour préparer le terrain.
D’abord, annonce au conseil municipal et devant les caméras de TVCAT en avril dernier : l’heure est grave, l’heure est à l’urgence ; puis le maire annonce un conseil à huis clos pour en informer l’ensemble des élus … ils attendent toujours. Le second coup, c’est l’adresse d’un courrier dénonciateur à tous les membres de l’Union des Villes Portuaires d’Occitanie présidée par Serge PALLARES … ça fait un flop ! Nous en sommes donc maintenant au troisième coup avec cet arrêté mais nous le savons Thierry DEL POSO est l’homme de la "réitération" avec effet rétroactif, l’affaire "Al Fourty" nous l’a enseigné. C’est aussi l’homme des exigences abracadabrantesques ; ne mégotons pas, 1 million par ci, 1 million par là, nous savons bien que les chiffres ce n’est pas son truc et qu’il a des troubles fonctionnels. A ce propos, n’est-ce pas lui, le maire, qui est le grand ordonnateur de nos finances communales ? Si comme il le prétend, il y a eu ce trop perçu pendant autant d’années et bien nous avons de quoi nous inquiéter sur son intelligence gestionnaire.
Alors, comment qualifier cette pantalonnade ? Un mot nouveau serait le bienvenu.
Voltaire, pour se défendre d'être l'auteur de Candide (publié anonymement par précaution) disait de son ouvrage "J'ai lu Candide, il faut avoir perdu le sens pour m'attribuer cette coïonnerie *."
Flaubert, lui, écrivait dans sa correspondance "je suis effrayé, épouvanté, scandalisé par la couillonnade** transcendante*** qui règne sur les humains".
Nous, nous autoriserons de ces deux auteurs pour faire de leurs mots une synthèse littéraire (!). Nous suggérons donc au Maire de renier cette "coïonnerie transcendante".
A suivre donc ...
Définitions :
* COÏONNERIE : bassesse de cœur, lâcheté, indignité.
** COUILLONNADE : erreur, sottise, imbécillité ou tromperie, duperie (la coupe est pleine !)
*** TRANSCENDANTE : qui dépasse la raison.