Thierry Del Poso aime, selon ce mot de Montesquieu, raconter des histoires en assaisonnant les faits d'inexactitudes, de contre-vérités et d'omissions. On en débattra prochainement - le 11 septembre prochain au tribunal correctionnel de Perpignan où il m'a fait citer - sur un certain nombre de faits importants.
L'exemple présenté ci-dessous - l'élection du maire et des adjoints par le conseil municipal du 28 mars - est simplement anecdotique car la déformation de ce procès-verbal est sans aucune portée de droit mais elle est révélatrice de l'addiction du maire aux vérités artificielles.
La première page de ce procès-verbal est inexacte sur 6 points. Le public, nombreux lors de cette séance, peut en témoigner ainsi que l'enregistrement audio qui est fait lors de toutes les séances du conseil et la vidéo qui pour cette circonstance exceptionnelle a filmé l'ensemble de la réunion.
1. M. Thierry Del Poso n'a pas ouvert la séance; Il s'est installé en bout de table, à l'extrémité du fer à cheval, près de la porte et il est resté silencieux jusqu'à l'élection. Il n'est intervenu pour la première fois que pour se porter candidat.
2. Il n'a donc pas "confié cette présidence" au doyen de l'assemblée. C'est le directeur général des services, M. Triplet, qui a convié Jean Jouandet à rejoindre à ce titre la présidence provisoire de la séance.
3. C'est également M. Triplet, et non le doyen d'âge, qui a procédé à l'appel des conseillers municipaux.
4. En revanche, le doyen d'âge a prononcé quelques mots d'introduction, qui sans doute ont été mal perçus car ils ne sont pas évoqués dans le PV. Cf article du 28 mars intitulé illustration de la démocratie
5. Le PV omet également de préciser que le président de séance a fait appel aux candidatures, comme l'impose la règle, la candidature unique du sortant n'allant pas de soi comme le suggère le procès-verbal.
6. Enfin, s'il est exact d'indiquer que les votes ont été déposés "dans l'urne prévue à cet effet", il convenait de préciser aussi que ces bulletins ont été mis sous enveloppe après passage dans l'isoloir prévu à cet effet.
Cela ne change rien au résultat de l'élection.
Cela n'a-t-il pour but que de flatter l'ego "souverain" de l'élu?
Ou n'est-ce, déformation professionnelle des plaidoiries impossibles, qu'un tic ou un toc faisant que même sans aucun motif d’être faux, il devient à la longue très difficile de dire l’exacte vérité?