Donc l'affaire fut vite réglée en video et en 30 minutes : BB et JJ sont mis en examen pour panser les plaies du "citoyen chargé d'un mandat" qui n'a pas aimé être traité notamment de "complètement malade" dans le commentaire n° 9 du 5 février 2012 (sous l'article du même jour) et de ...
"Minable"comme n'importe quel Depardieu (dixit le 1er ministre) ou comme n'importe quel
parlementaire qui s'opposerait au cumul des mandats (dixit Jean-François Copé). Car l'un des griefs tient à ce mot : l'un d'entre vous ("prou dels politics") a osé (le 6 février 2012) traiter la majorité "d'équipe de minables élus". L'affaire est évidemment d'une gravité extrême pour M. Thierry Del Poso de se retrouver en cette compagnie (inespérée) de députés non cumulards. Mais comme dirait le 1er ministre, c'est le comportement qui est qualifié ainsi et comme l'a explicité Franck Ullmann le 17 décembre 2012 dans l'hebdomadaire Marianne ce mot fait sans doute référence au livre secret des samouraïs, Hagakure : "un samouraï qui oublie ses obligations envers les autres est un minable": à vous d'apprécier si ces élus n'ont pas oublié les obligations qu'ils avaient souscrites devant les électeurs d'une gestion transparente, rigoureuse et démocratique.
Bien sûr, il y a d'autres formules que M. Thierry del Poso a trouvé diffamatoires à l'égard du citoyen chargé d'un mandat démocratique. Par exemple celle-ci émise le 6 février 2012 par "Honnêteté" : "a-t-on avisé ces villageois que Saint-Cyprien est une ville sans démocratie jusqu'en 2014?" Comprenez bien : ce n'est pas la déclaration du maire en conseil municipal (le 22 mars 2011 et le 7 octobre 2011) qui est visée (non lui a, semble-t-il dans la République locale, le droit de dire cela et de le faire); ce qui est visé c'est votre commentaire qui se borne à rappeler cette décision antidémocratique prise par le citoyen chargé du mandat public. Il serait donc diffamatoire de constater que la démocratie est abolie ... dans une commune où le maire l'a décidé solennellement.
De son cabinet parisien, Madame la juge avait du mal à saisir la réalité locale mais nous avons contribué à l'informer et nous continuerons. Nous avons aussi rappelé la jurisprudence récente de la Cour européenne des droits de l'homme qui a condamné la France "pour ingérence des autorités publiques dans le droit à la libre expression". En voici le compte-rendu dans le journal "le Monde"
Personne à Saint-Cyprien n'a crié "casse-toi, pov'con"
nous sommes des terroristes polis.