La voix de son M s'étant, m'a-t-on dit, remise à braire je dois rectifier l'article précédent.
Je ne prête habituellement aucune importance aux élucubrations hostiles d'un anonyme stipendié par son maître et qui se dissimule sous une peau de bête pour éructer leurs angoisses partagées et ruer d'impuissance. MAIS l'extrait qui m'a été rapporté a l'intérêt de compléter l'habituel refrain d'injures primaires par une explication aussi primaire de l'incivilité républicaine dont le maire est coutumier. En voici le passage-clé, celui qui donne la "philosophie" de notre maire:
" On aurait oublié de les inviter à une soirée. Les pauvres ! Mme Sadourny en a d’ailleurs été scandalisée. Et ils sont surpris ? Il faudrait vraiment que le maire soit idiot pour s’encombrer de cette clique à une soirée officielle. A priori lorsqu’on organise une soirée on évite d’inviter les gens qui vous insultent, vous diffament, vous trainent dans la boue et devant les tribunaux sous de fausses accusations. Non ?
En résumé: le maire n'est pas "idiot" (soit), il n'a pas envie d'être embêté (soit) donc il choisit ses relations (soit) ... en "soirée officielle" qu'il organise! On ne saurait être plus franc et moins français, plus cynique et moins démocrate. Le maire organise une "soirée officielle". Dans un lieu public, sur le domaine public. Il mobilise les forces de l'ordre pour sécuriser l'espace des mondanités. Il finance les libations sur fonds publics. Mais il invite qui lui plaît, il fait un choix personnel des heureux "élus". Ceux qui déplaisent parce qu'ils discutent, parce qu'ils contestent, parce qu'ils demandent l'application du droit et le respect de la morale (c'est ce que signifie "diffament, traînent dans la boue ...), ceux-là, "cette clique" d'insoumis sont disgraciés par le bon plaisir du prince. On les exclut des corps constitués municipaux.
On évite la clique, on invite la claque.
On s'enferme entre amis, entre comparses, fidèles et obligés. On est bien avec ceux qui approuvent tout, ne savent rien, ne cherchent pas à savoir mais à avoir, avoir leur place au soleil du monarque. C'est ainsi que le potentat fait la pluie et le beau temps, en honorant les uns qu'il reçoit et abreuve, en ostracisant les malvenus. C'est ainsi qu'il fait un usage privatif des biens et des moyens publics, il transforme la réception "officielle" en soirée privée, il s'approprie au seul motif de son agrément la maîtrise du cérémonial public, il plie le protocole républicain traditionnel à sa jouissance personnelle et à celle de ses intimes. Ailleurs on appelle cela abus de biens sociaux, là il s'agit de détournement de moyens publics à des fins personnelles.
D'où ma rectification : nous avions écrit M comme Malotru
Aujourd'hui vu cet aveu explicite de l'anonyme vêtu de peau de bête qui porte la voix de son Maître j'écris (et moi, je signe de mon nom) :
M comme Malotru et comme Malhonnête
malhonnête intellectuellement et matériellement car en rupture totale avec les règles et usages de l'institution dont il est le responsable et non le maître. Reste encore à celui-là une chance de désavouer formellement le sbire scribouillard. Mais pour requalifier la malhonnêteté en simple maladresse il conviendra d'en faire à l'avenir la démonstration, à chaque nouvelle manifestation officielle organisée par la ville, au nom de la ville et aux frais des contribuables.
Jean JOUANDET, conseiller municipal

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