Voici l'exposé, volontairement succint pour les motifs indiqués précédemment, que Martine Leroy a fait sur le compte administratif 2010
Le compte administratif n’est que le constat d’exécution du budget. Il en a naturellement les qualités et les travers. Ne revenons pas sur les travers du budget 2010 dont on avait dit en son temps qu’il n’avait pas le courage d’engager une action de redressement et qu’il se contentait de surfer sur la "cagnotte du procureur". Limitons nos observations à quelques remarques globales sur l’exécution de chacun des budgets, Budget de fonctionnement et Budget d’investissement
FONCTIONNEMENT
Le budget a inscrit 22 millions de dépenses, alors que la consommation 2009 était de 19. Nous avions contesté ce manque de rigueur. Peut-être sensible à ces critiques, on a tenté dans le compte d’en atténuer la présentation. Mais ce n’est qu’une affaire de présentation.
La dépense totale a été exécutée à 20 millions dont les dépenses réelles sont de 17,600 (contre 19,165 au BP) soit une " économie " affichée de l’ordre de 1 million 5 € …. ça peut sembler bien. Mais ce manque à dépenser repose sur trois 1/3 de volume comparable (page 7 du document):
- l’un artificiel qui consiste à dégonfler des charges financières qui avaient été artificiellement gonflées au primitif et à supprimer la dotation aux provisions (550 000)
- l’autre fictif consiste à reporter 431 000 sur le budget suivant
- le troisième plus convenable, en apparence, a pesé sur les charges générales avec un manque à dépenser de 400 000 €.
Mais ces économies sont disparates et souvent fâcheuses : elles vont des feux d’artifice aux ouvrages de la médiathèque.
si le poste fêtes et cérémonies a économisé 54 000 €,
le poste maintenance en a perdu 84 000 et
les postes d’entretien et réparation 90 000 (ça se retrouvera).
Les produits culturels (livres, disques, cassettes) ont été amputés de plus 50%
(-28 000)
RESTE que ce malus sur les charges générales a permis un bonus sur les dépenses de personnel CA 2009 8 ,139 millions en 2009
-
au BP 2010 8, 425
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réellement dépensé en 2010 8, 743 soit 7,5% de plus !
Quand on dit au Dob qu’on est revenu au niveau de 2008 bravo ! c’est mal choisir sa référence, 2008 étant l’année catastrophique !
Et puis il y a eu, par chance, 623 000 € de recettes de gestion supplémentaire dont 554 000 d’impôts sur les ménages (on n’a pas augmenté les taux mais les bases ont augmenté et on n’en a pas profité pour réduire d’autant les taux)
RESTE que la surimposition demeure le fait marquant de nos finances : le coefficient de mobilisation du potentiel fiscal est de 112,32 alors que la moyenne nationale est à 100 et que la moyenne de la strate est à 88,9 soit donc selon la comparaison une surimposition de 12 ou de 24 % !
INVESTISSEMENT
question : Où sont les ventes d’appartement, de terrain, de camping ?
observations sur la dette :
Un point positif apparent - à savoir qu’on a remboursé 3 583 411 de dette - doit être nuancé par l’observation que 3 millions correspondent à la tombée automatique de l’annuité et que la différence provient d’une petite vente
Et surtout ce remboursement n’a été possible que parce qu’on n’a pas payé les investissements prévus : il reste à payer (donc à imputer sur 2011) 2 112 797 €, on a hypothéqué la suite en misant bien sûr sur Al Fourty et Batisoleil ! c’est un endettement de fait